La séparation

Publié par Emeline le

La journée de l’enfant est ponctuée de séparation et de retrouvailles. Bien que les réactions des enfants soient différentes en fonction de leurs âges, et de leur personnalité. Elles sont présentes et il est important de savoir les repérées afin de permettre à l’enfant d’exprimer ses émotions et à l’adulte de l’accompagner. La séparation est un apprentissage, elle doit être douce, est adaptée au rythme de l’enfant. C’est une phase longue et délicate, elle doit se faire en totale sécurité affective.

Comment se manifestent les angoisses de séparation :

Un nouveau-né n’ayant pas conscience de sa propre existence, il vit en symbiose avec son parent, la séparation est angoissante. Il exprimera ses peurs et ses angoisses par des pleurs et des troubles divers, sommeil agiter, petit appétit, etc.. 

Vers 6 mois, l’enfant commence à avoir conscience de sa propre existence, il exprime ses ressentis de peur et d’abandon plus directement.

À 8 mois apparait l’angoisse de séparation, elle est liée au développement cognitif de l’enfant. La conscience que certaines personnes ont un rôle et un caractère unique dans sa vie, l’incitent à avoir peur des personnes qu’il ne connait pas.

Entre 2 et 3 ans, le développement de l’enfant lui permet de nouer des liens avec d’autres personnes, ce qui peut rendre la séparation plus évidente.

Ce n’est que vers 6 ou 7 ans que l’enfant peut se séparer sans angoisse.

Les angoisses de séparation peuvent néanmoins être présentes à tout âge.

Elles se manifestent souvent par des désordres physiques tels que des maux de tête, des maux de ventre, nausée,etc., mais aussi avec des soucis de sommeil, des cauchemars, des paniques, des crises d’angoisses.

Une séparation bien vécue pendant l’enfance assurera une sécurité affective et émotionnelle durable.

C’est pourquoi il est fondamental de préparer l’enfant à la séparation.

Comment préparer l’enfant et les parents à la séparation :

La séparation se prépare avec l’enfant, elle fait partie d’un processus commun. Parent et enfant ont besoin de temps pour apprendre à se séparer. Contrairement à l’adulte qui a déjà vécu la séparation, tout cela est nouveau pour l’enfant. Il a besoin d’être accompagné et écouter.

La séparation se prépare en amont de tout accueil, elle commence par l’annonce d’un changement à venir. Il faut expliquer à l’enfant la raison de ce changement, quand et comment il va avoir lieu. Nommer la ou les personnes qui vont prendre soin de lui, le rassurer, etc. Cette verbalisation est importante, elle préparer psychologiquement l’enfant. Elle doit se faire dans des moments de calme et pendant lequel l’enfant est réceptif.

Lorsque le temps de l’adaptation est venu, il faut continuer à échanger avec l’enfant. L’adaptation doit être douce et progressive en tenant compte de la relation de couple parent/enfant.

C’est souvent lors de ses premières séparations que l’objet transitionnel arrive. Il permet à l’enfant de se rassurer, est d’assurer une transition émotionnelle, c’est un objet hautement symbolique, il est un réconfort et un repère précieux pour l’enfant. Il est don important qu’il soit laissé à sa libre disposition.

On est souvent très vigilant aux séparations en début d’accueil, pourtant cette vigilance devrait être de tous les instants. Car même si l’enfant semble habituer, il ne faut pas négliger la séparation, ou les rituels qui l’accompagnent. Il faut prendre le temps, laisser l’enfant accomplir ces rituels de séparation qui le rassure, c’est lui qui déterminera le moment ou il est prêt à se séparer.

On se sépare puis on se retrouve :

Après la séparation de l’accueil vient le temps des retrouvailles du soir. Il n’est pas évident de se séparer, mais parfois il n’est pas évident non plus de se retrouver. Le soir l’enfant se sépare à nouveau, il se sépare de son lieu d’accueil, des autres enfants accueillis et de son assistante maternelle, pour retrouver son parent. Ce n’est pas si simple, l’enfant est souvent partager, cela cré en lui un dilemme, voir de l’angoisse. Souvent, des tensions se manifestent, excitation, cris, pleurs pour les plus grands, refus du contact visuel et corporel pour les plus jeunes.

Il faut de nouveau accompagner l’enfant dans la gestion de ses émotions et de ses ressentis. Il faut aussi du temps pour se retrouver, la aussi il faut préparer l’enfant au retour à son domicile.

Il faut le prévenir à l’avance, en lui indiquant que son parent va venir et qu’il va renter à la maison, la verbalisation est importante, tout comme l’instauration de rituels de départ ( ranger les jouets, les affaires de l’enfant dans son sac. Etc.). Ce type de rituel permet à l’enfant de se préparer, de créer une routine rassurante. 


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