L’importance de la routine chez l’enfant : comment établir une routine efficace

Une routine bien établie peut jouer un rôle essentiel dans le développement et le bien-être des enfants. Elle offre une structure et une prévisibilité qui les aident à se sentir en sécurité, à développer leur autonomie et à favoriser leur croissance harmonieuse.
Cette routine ou journée type, est également très pratique pour vous organiser et préparer vos journées.
Dans cet article, nous explorerons l’importance de la routine chez l’enfant et partagerons des conseils pratiques pour établir une routine efficace.
Comprendre les avantages de la routine:

Sécurité et stabilité émotionnelle:

La sécurité et la stabilité émotionnelle sont essentielles pour le développement sain des enfants pour plusieurs raisons. Tout d’abord, lorsque les enfants se sentent en sécurité, ils sont en mesure d’explorer le monde et d’acquérir de nouvelles compétences sans crainte excessive. Cela favorise leur curiosité, leur confiance en eux et leur motivation à apprendre. De plus, un environnement sécurisé et stable permet aux enfants de développer des relations positives avec leurs parents, leurs pairs et d’autres adultes significatifs. Ces relations de soutien favorisent le développement social et émotionnel des enfants, renforcent leur estime de soi et leur capacité à se connecter avec les autres. En outre, la stabilité émotionnelle permet aux enfants de réguler leurs émotions, de faire face au stress et de résoudre les conflits de manière appropriée. Cela favorise leur bien-être mental et émotionnel, et les aide à développer des compétences d’adaptation essentielles tout au long de leur vie. En fournissant un environnement sûr et émotionnellement stable, nous donnons aux enfants les bases solides dont ils ont besoin pour grandir, s’épanouir et atteindre leur plein potentiel.

Développement de l’autonomie:


La mise en place d’une routine régulière chez les enfants favorise le développement de leur autonomie.
Tout d’abord, une routine prévisible offre aux enfants un sentiment de sécurité et de stabilité.
En sachant à quoi s’attendre chaque jour, ils se sentent en confiance pour prendre des initiatives et accomplir des tâches par eux-mêmes.
Cela les encourage à développer leur indépendance et leur capacité à gérer leurs propres activités quotidiennes.
En outre, une routine régulière permet aux enfants d’apprendre à planifier et à organiser leur temps de manière autonome.
Ils acquièrent des compétences de gestion du temps en se conformant aux différentes étapes de la routine, ce qui est important pour leur développement futur.
En prenant des décisions sur la manière d’utiliser leur temps de manière productive, ils développent leur sens des responsabilités et renforcent leur estime de soi.
Enfin, une routine donne aux enfants l’occasion d’assumer des responsabilités et de contribuer aux tâches quotidiennes. Ils apprennent à prendre en charge des activités telles que s’habiller, mettre la table, ranger leur jouets, etc. Cela favorise leur autonomie, leur sens des responsabilités et leur confiance en leurs capacités.


Gestion du temps et des responsabilités:


La routine aide à développer des compétences en gestion du temps.
En suivant une routine quotidienne, les enfants apprennent à allouer leur temps de manière efficace pour différentes activités, telles que se préparer pour sortir, participer à des activités récréatives.
Cela leur permet de mieux organiser leurs journées et de respecter les temps imparties, ce qui est bénéfique pour leur productivité et leur réussite globale.
De plus, une routine les aide à assumer leurs responsabilités.
En ayant des moments dédiés pour accomplir certaines tâches, comme se préparer pour sortir ou ranger leurs affaires, les enfants apprennent à être autonomes et à prendre en charge leurs propres responsabilités.
Cela favorise leur développement de compétences pratiques, d’organisation et de responsabilité, qui sont essentielles pour leur vie quotidienne et leur développement personnel.


Établir une routine adaptée à l’âge et aux besoins de l’enfant:

Considérer les besoins individuels:


Chaque enfant est unique, avec des besoins spécifiques qui évoluent en fonction de leur âge et de leur stade de développement. Il est donc essentiel de tenir compte de ces différences individuelles lors de l’établissement d’une routine.
Pour autant, il est fondamentale de garder de la flexibilité dans l’établissement d’une routine, tout en communiquant ces changements aux enfants, car chaque enfant a ses propres intérêts et préférences.
Il est essentiel de prendre en compte leurs passions et leurs talents individuels afin de leur permettre de s’engager dans des activités qui les stimulent et les motivent.

  • Pour les nourrissons et les tout-petits, une routine axée sur leurs besoins biologiques tels que l’alimentation, le sommeil et le jeu est primordiale. Les nourrissons ont besoin de fréquentes périodes de sommeil, de repas réguliers et d’interactions stimulantes avec leurs parents. Une routine douce et prévisible les aide à se sentir en sécurité et à développer un sentiment de confiance dans le monde qui les entoure.
  • Les enfants d’âge préscolaire ont généralement besoin de plus de structure et de routine pour les aider à comprendre les attentes et à développer leur indépendance. Ils peuvent suivre une routine qui inclut des moments pour se lever, prendre le petit-déjeuner, s’habiller, jouer, faire la sieste, participer à des activités éducatives et passer du temps en famille. Il est important de leur accorder également suffisamment de temps pour explorer, créer et interagir avec les autres, car ils sont en plein développement de leurs compétences sociales et cognitives.
  • Les enfants d’âge scolaire ont des exigences plus complexes en matière de routine. En plus des heures régulières de sommeil et des repas équilibrés, ils ont besoin d’un temps dédié aux activités extrascolaires, à la lecture et à la détente. Il est également important de prévoir des moments pour des interactions sociales, des jeux et des activités physiques, car ces aspects sont essentiels à leur développement émotionnel et physique.

Comment structurer les moments clés de la journée:


Pour commencer à préparer une journée type, il vous faudra commencer par identifier les moments clés de la journée.

  • Le matin, lorsque les enfants arrivent, établissez avec eux des rituels, tel que déposer ses affaires dans son espace, mettre son manteau à l’entrée, déposer doudou, etc…
  • Les repas réguliers sont également essentiels pour la santé et le bien-être des enfants. En créant une routine autour des repas, avec des horaires fixes, les enfants apprennent l’importance de manger à des moments précis et de faire des choix alimentaires sains. Cela rythme également leur organisme et favorise la digestion ainsi qu’une bonne absorption des nutriments.
  • Une routine des repas mettra en place de bonnes habitudes alimentaires et encourage la communication et le partage.
  • Le temps de jeu est fondamentale pour le développement des enfants.En incluant des moments dédiés au jeu dans la routine quotidienne, les enfants peuvent explorer, créer, interagir avec d’autres enfants et développer leurs compétences sociales, cognitives et motrices. Que ce soit un temps de jeu libre ou des activités structurées, une routine cohérente autour du jeu permet aux enfants de s’engager dans des activités qui favorisent leur développement global.
  • Le temps du coucher est important pour assurer un bon sommeil ou un repos adéquat. Mettre en place des rituels de coucher, comme lire une histoire et avoir un moment de calme, les enfants se préparent mentalement et physiquement à dormir. Une routine du coucher cohérente favorise un bon rythme de sommeil et aide les enfants à se détendre, à se sentir en sécurité et à avoir un sommeil réparateur.


En créant une routine cohérente autour de ces moments importants, nous offrons aux enfants la structure nécessaire pour se sentir en sécurité, gérer leur journée de manière efficace et développer des habitudes saines. Cela leur permet de s’épanouir pleinement et de maximiser leur potentiel de croissance et de développement.

Communication et participation:


Impliquer les enfants dans l’établissement de la routine:


Il est plus facile de s’engager et d’être volontaire lorsque nous avons un sentiment d’appartenance. Encourager les enfants plus âgés à exprimer leurs préférences et leurs besoins favorise leur engagement et leur responsabilité. Voici pourquoi cela est important :
Lorsque les enfants ont la possibilité de faire des choix et de s’exprimer, ils se sentent valorisés et pris en compte. Cela renforce leur sentiment d’appartenance et augmente leur motivation à s’engager activement dans les activités proposées. En leur donnant la possibilité de participer à la prise de décisions, nous les encourageons à se sentir responsables de leurs actions et de leur propre développement.
En encourageant les enfants à exprimer leurs besoins, nous leur apprenons également à communiquer de manière constructive et à rechercher des solutions adaptées. Cela favorise leur développement de compétences en résolution de problèmes et en collaboration. Ils apprennent à prendre en compte les besoins des autres et à trouver un équilibre entre leurs propres préférences et les contraintes de la situation.

Affichage visuel de la routine:


Afin d’aider les enfants et leurs parents à mieux comprendre le déroulement de la journée, une idée de visuel pourrait être un tableau ou un panneau visuel interactif.

Voici comment cela pourrait être conçu :

  1. Créez un tableau ou un panneau divisé en sections représentant les moments clés de la journée tels que le matin, l’après-midi et le soir.
  2. Utilisez des pictogrammes ou des images simples pour représenter chaque activité spécifique dans chaque section. Par exemple, un pictogramme de brosse à dents pour se brosser les dents, un pictogramme de bol pour le petit-déjeuner, etc.
  3. Placez les pictogrammes dans l’ordre chronologique pour représenter le déroulement de la journée. Cela permettra aux enfants de visualiser et de suivre les différentes étapes à mesure qu’elles se déroulent.
  4. Vous pouvez également ajouter des éléments interactifs tels que des flèches amovibles ou des aimants pour que les enfants puissent déplacer les pictogrammes au fur et à mesure qu’ils accomplissent chaque activité.
  5. Assurez-vous que les pictogrammes ou les images utilisées sont adaptés à l’âge des enfants et faciles à comprendre. Choisissez des couleurs vives et attrayantes pour rendre le visuel plus engageant.


Ce type de visuel permettra aux enfants de mieux comprendre et de suivre leur routine quotidienne de manière autonome. Ils pourront visualiser les différentes étapes de la journée, anticiper les activités à venir et avoir une meilleure compréhension du déroulement global de leurs journées. Cela peut également faciliter la communication entre les enfants et les parents, en leur permettant de discuter des activités prévues et de renforcer la compréhension mutuelle.

Constance et persévérance:


Maintenir une routine cohérente demande du temps et de la discipline.
Pour mettre en place cette routine, la régularité est essentielle.

Voici pourquoi :


Comme nous l’avons vu précédemment, lorsque les enfants sont exposés à des horaires similaires chaque jour, ils développent une compréhension et une anticipation des activités à venir. Cela crée un sentiment de sécurité et de stabilité, car ils savent à quoi s’attendre. Une routine régulière permet également aux enfants de mieux gérer leur temps et d’organiser leurs activités de manière plus efficace.
En tant que parents ou adultes responsables, il est important de montrer l’exemple en respectant également une routine et en faisant preuve de discipline personnelle. Les enfants sont influencés par nos comportements et nos habitudes. Si nous maintenons une routine cohérente et démontrons une discipline personnelle, cela renforce l’importance de la routine et motive les enfants à la suivre également.


Savoir sortir de sa zone de confort:


Une routine est également faite pour être rompue de temps en temps, ce qui peut apporter de la joie et une touche de folie dans la vie quotidienne.
Cependant, afin de minimiser les perturbations pour les enfants, il est important de leur expliquer ces changements.

Voici pourquoi :


Introduire des variations occasionnelles dans la routine permet aux enfants de sortir de leur zone de confort et d’explorer de nouvelles expériences. Cela peut être source de joie, d’excitation et de créativité, et favorise leur développement social et émotionnel. Les moments où la routine est rompue peuvent être des occasions spéciales, des célébrations, des sorties ou des activités différentes de celles habituelles.
Cependant, il est crucial d’expliquer aux enfants à l’avance ces changements et de leur donner des informations claires sur ce qui va se passer. La communication ouverte et honnête leur permet de comprendre pourquoi la routine est modifiée, et de se préparer mentalement à ce changement. Cela réduit l’anxiété et aide les enfants à s’adapter plus facilement à la nouvelle situation.


En leur expliquant les raisons du changement, les enfants peuvent développer des compétences de flexibilité et d’adaptabilité, loin du stress.
Ils apprennent que la vie est parfois imprévisible, mais qu’ils peuvent s’ajuster et trouver des moyens de faire face à ces variations. Cela favorise également leur capacité à résoudre des problèmes et à faire preuve d’ouverture d’esprit face à de nouvelles situations.
Il est important de trouver un équilibre entre la stabilité de la routine et la flexibilité nécessaire pour introduire des changements.
Il est également essentiel de maintenir une communication claire et de fournir un soutien émotionnel pendant ces périodes de transition.

Néophobie alimentaire : comment aider les enfants à surmonter leur peur des nouveaux aliments.

La néophobie alimentaire est un trouble courant chez les jeunes enfants, qui se caractérise par une peur excessive des nouveaux aliments.
Les enfants atteints de néophobie alimentaire peuvent refuser de manger des aliments inconnus, ne pas vouloir de nouvelles textures, odeurs ou couleurs et être très sélectifs quant aux aliments qu’ils acceptent de manger.
Cette situation est stressante pour les parents et les assistantes maternelles qui cherchent à offrir une alimentation saine et variée aux enfants, mais également pour les enfants.
Heureusement, il est possible d’aider les enfants à surmonter leur peur des nouveaux aliments et à découvrir de nouvelles saveurs et textures de manière positive.
Dans cet article, nous donnerons des conseils pratiques pour vous aider à comprendre les causes de la néophobie alimentaire, à éviter les erreurs courantes et à encourager les enfants à explorer de nouveaux aliments de manière progressive et sécurisante.

Comment reconnaître la néophobie.

Les symptômes de la néophobie alimentaire, sont le refus de manger des aliments inconnus, la peur des nouvelles textures, des odeurs ou des couleurs.
En générale, la plus part des enfants rencontre une phase de néophobie vers 18/24 mois.

Les enfants atteints de néophobie alimentaire peuvent avoir des comportements alimentaires sélectifs et préférer manger les mêmes aliments qu’ils connaissent bien, tout en refusant catégoriquement tout nouvel aliment qui leur est proposé.
Ils peuvent être particulièrement sensibles à la texture, la couleur ou l’odeur de la nourriture et exprimer une grande méfiance à l’égard de toute nourriture nouvelle.
Ils peuvent également être retissant à manger un aliment qu’ils affectionnent mais qui est sous une autre forme.
Par exemple, la purée de carotte peut être mangé avec plaisir, mais des carottes en rondelles seront refusées.

Chez certains enfants la néophobie alimentaire peut se manifester par des difficultés à manger en dehors de leur environnement habituel, comme lorsqu’ils sont chez des amis ou en voyage.

C’est un comportement normal, si il est temporaire, si ce comportement persiste, il peut causer des troubles alimentaires à long terme. N’hésiter pas à solliciter l’aide d’un professionnel de santé qualifié en nutrition.

Les causes possibles de la néophobie alimentaire.

Les études sur la néophobie, sont encore rare, mais plusieurs pistes sont à l’étude.

Le facteur génétique:

Des études ont montré que la néophobie alimentaire peut être héréditaire et que les enfants ayant des antécédents familiaux de néophobie alimentaire ont plus de chances de développer ce trouble. En outre, les parents qui sont eux-mêmes des mangeurs sélectifs ou qui ont des habitudes alimentaires restrictives peuvent transmettre ces comportements à leurs enfants. Dans certains cas, la néophobie alimentaire peut être liée à un trouble anxieux plus généralisé.

Plusieurs études ont suggéré que la néophobie alimentaire chez les enfants pourrait être influencée par des facteurs génétiques. Par exemple, une étude publiée dans la revue Pediatrics en 2007 a révélé que les enfants ayant un parent qui est un mangeur difficile sont deux fois plus susceptibles de devenir des mangeurs difficiles eux-mêmes. De plus, une étude plus récente publiée dans la revue Behavior Genetics en 2018 a suggéré que la néophobie alimentaire pourrait être modérément héritée chez les enfants, avec une contribution génétique estimée à environ 36 %.

L’expérience:

Les expériences précédentes avec les aliments peuvent jouer un rôle important dans le développement de la néophobie alimentaire.
Si un enfant a eu une expérience négative avec un aliment, comme une indigestion, des vomissements ou une réaction allergique, il est possible que cette expérience ait renforcé la peur de l’enfant à l’égard de cet aliment et de tout nouvel aliment similaire.
De même, si un enfant a eu des expériences alimentaires limitées, avec peu de variété ou d’exposition à de nouveaux aliments, il peut être plus susceptible de développer la néophobie alimentaire.

Plusieurs études ont suggéré que les expériences précédentes avec les aliments peuvent être une cause de néophobie alimentaire chez les enfants.
Une étude menée par Cooke et al. (2006) a révélé que les enfants qui avaient une expérience précoce de la nourriture solide étaient plus susceptibles d’accepter une variété d’aliments plus tard dans l’enfance. De même, une étude menée par Ventura et Birch (2008) a montré que les enfants qui avaient été exposés à une plus grande variété d’aliments dans les premiers mois de la vie étaient plus susceptibles d’accepter une plus grande variété d’aliments plus tard dans l’enfance.
D’autres études ont également montré que les enfants peuvent développer des préférences pour les aliments en fonction de leur exposition préalable. Par exemple, une étude menée par Sullivan et Birch (1994) a montré que les enfants qui avaient été exposés à des légumes pendant la période prénatale et la période d’allaitement étaient plus susceptibles d’accepter ces aliments plus tard dans l’enfance.
En somme, ces études suggèrent que les expériences précédentes avec les aliments peuvent jouer un rôle important dans le développement de la néophobie alimentaire chez les enfants, soulignant l’importance de l’exposition précoce et continue à une variété d’aliments pour favoriser des habitudes alimentaires saines.


Les facteurs environnementaux et culturels:


Les facteurs environnementaux et culturels peuvent également jouer un rôle dans le développement de la néophobie alimentaire.
Les préférences alimentaires sont souvent influencées par l’environnement dans lequel l’enfant vit et les aliments auxquels il est exposé régulièrement.
Par exemple, les enfants qui grandissent dans des cultures où les aliments sont préparés de manière différente de celle à laquelle ils sont habitués peuvent être plus réticents à essayer ces aliments. De plus, les habitudes alimentaires de la famille, les régimes alimentaires restrictifs et les pressions sociales pour manger certains aliments peuvent également contribuer à la néophobie alimentaire.


Les facteurs physiologiques et sensoriels:


Enfin, certains enfants peuvent être plus sensibles que d’autres aux propriétés sensorielles des aliments, comme la texture, la couleur et l’odeur.
Ces enfants peuvent avoir une réaction de dégoût ou d’inconfort face à des aliments qui ont une texture ou une odeur différente de ce à quoi ils sont habitués. En outre, certains enfants peuvent avoir une sensibilité accrue aux saveurs amères, qui sont souvent associées à des composés toxiques dans la nature. Cette sensibilité accrue peut les rendre plus réticents à essayer des aliments qui ont des saveurs amères.
Tout d’abord, les études ont montré que les enfants ont une préférence naturelle pour les aliments sucrés et salés, et une réticence naturelle à goûter des aliments amers et acides. Cette préférence pour le goût sucré et salé peut conduire à une certaine forme de néophobie alimentaire, où les enfants refusent de goûter des aliments qui ont un goût différent de ce à quoi ils sont habitués.
De plus, des études ont montré que la texture des aliments peut également jouer un rôle important dans la néophobie alimentaire chez les enfants. Les enfants peuvent être réticents à manger des aliments qui ont une texture différente ou inhabituelle, comme les aliments collants ou les aliments croustillants.
Comment encourager les enfants à explorer de nouveaux aliments de manière progressive et sécurisante
Afin d’éviter l’installation durable de la néophobie alimentaire, il est important d’aider et d’encourager les enfants à aller vers de nouveaux aliments, de nouvelles textures, etc.
Il vous faudra de la patience, de l’écoute, mais grâce à quelques astuces vous parviendrez rapidement à leur faire apprécier les découvertes alimentaires.


Soyez un modèle alimentaire positif

Les enfants sont influencés par le comportement alimentaire de leurs parents et de leur entourage. Ils sont très observateurs et aime beaucoup imiter.
Si les adultes autour d’eux mangent une variété d’aliments, les enfants sont plus susceptibles de suivre leur exemple. Ainsi, les parents peuvent aider les enfants à explorer de nouveaux aliments en étant un modèle alimentaire positif. Cela signifie manger une variété d’aliments et être ouvert à de nouveaux goûts et textures. Ce qui sera bénéfique à toutes la famille.
Impliquez les enfants dans la préparation des repas

Encourager les enfants à participer à la préparation des repas peut être un excellent moyen de les intéresser aux aliments.
Se sentir acteur et impliquer est un très bon moyen d’amener les enfants vers de la découverte et de la fierté, tout en ayant un renforcement positif, sur soi.
Les enfants sont plus susceptibles de manger des aliments qu’ils ont préparés eux-mêmes, même s’ils sont nouveaux pour eux. Ils peuvent aider à choisir les ingrédients, à mesurer et à mélanger, ce qui peut les aider à se sentir investis dans le repas et plus enclins à le manger.
Un très bon moyen de les autonomiser, de travailler la motricité tout en partageant un bon moment.


Présentez les aliments de manière attrayante

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Booster votre créativité et celle des petits, avec des plats visuellement attractif.

Les enfants tout comme nous sont plus susceptibles d’être attirés par les aliments qui sont présentés de manière attrayante, cela réveille l’appétit, (c’est la phase céphalique de la digestion). Cela peut inclure les couleurs, les formes et les textures des aliments. Essayer de présenter les aliments de manière ludique, en utilisant des formes de fruits et légumes pour faire des dessins ou en incorporant des aliments dans des plats préférés de l’enfant.
Proposez de nouveaux aliments de manière progressive

De la patience, proposer petit à petit et attendez. Petit à petit l’enfant va se familiariser.

Il est important de proposer de nouveaux aliments de manière progressive et sécurisante pour éviter de susciter une réaction négative chez l’enfant.
Il est conseillé de proposer un nouveau aliment à la fois et de le présenter de manière discrète pour éviter de mettre la pression sur l’enfant. Vous pouvez également proposer de nouveaux aliments avec des aliments familiers, ou en ajoutant une petite quantité du nouvel aliment à un plat préféré de l’enfant.


Respectez les préférences alimentaires de l’enfant

Cela peut vous sembler évident, mais parfois, sans nous en rendre compte, nous ne sommes pas vraiment attentif aux gouts des enfants. Cela ne veut pas dire qu’il faille leur donner exclusivement ce qu’ils aiment, mais prendre en compte les aliments, texture et gouts qu’ils peuvent préférer.
Par exemple proposer un aliment qu’il aime accompagner d’une nouvel aliment ou d’une nouvelle texture.

Il est important de respecter les préférences alimentaires de l’enfant, car la néophobie alimentaire peut être une réaction normale au développement et à l’apprentissage de l’enfant.
Il faut encourager les enfants à goûter et découvrir de nouveaux aliments, mais ils ne faut pas les forcer à manger quelque chose qu’ils n’aiment pas, au risque de renforcer la néophobie, et de créer un climat négatif en lien avec l’alimentation.
Vous pouvez et devez également offrir des choix d’aliments variés pour que l’enfant puisse choisir ce qu’il veut manger.


La cohésion famille et assistante maternelle:


L’alimentation est un aspect important de la vie, et il est essentiel que la cohésion entre les parents et l’assistante maternelle soit forte pour s’assurer que l’enfant reçoit une alimentation saine et équilibrée.
Tout d’abord, il est important que les parents et l’assistante maternelle communiquent régulièrement sur l’alimentation de l’enfant. Cela peut inclure la discussion des préférences alimentaires, des allergies et des restrictions alimentaires, ainsi que de la planification des repas et des collations.
Ensuite, il est important que l’assistante maternelle suive les directives des parents en matière d’alimentation, tout en leurs expliquant les besoins nutritionnel de l’enfant. Les parents peuvent avoir des préférences en matière de nutrition ou des restrictions alimentaires spécifiques pour leur enfant, et il est important que ces préférences soient respectées, et discuter.
En outre, il est essentiel que l’assistante maternelle et les parents travaillent ensemble pour encourager de saines habitudes alimentaires chez l’enfant. Cela peut inclure l’introduction de nouveaux aliments, la préparation de repas sains et équilibrés, et l’encouragement de la participation de l’enfant dans la préparation des repas.
Enfin, il est important que l’assistante maternelle et les parents travaillent ensemble pour créer un environnement positif autour des repas. Cela peut inclure des discussions agréables, des moments de partage en famille, et des encouragements pour les enfants qui essaient de nouveaux aliments.
Lorsque la cohésion entre les parents et l’assistante maternelle est forte, l’enfant reçoit une alimentation saine et équilibrée, ce qui contribue à sa croissance et à son développement global.

Le jeu:

Le jeu avec des aliments en bois à découper, la dinette et autres jouets similaires sont un excellent moyen d’aider les enfants à découvrir les aliments de manière ludique et amusante. Ces jouets permettent aux enfants de s’engager dans des activités imaginatives telles que la préparation de repas, la planification de menus et la création de plats complexes en utilisant des aliments en bois.

En jouant avec ces jouets, les enfants peuvent également explorer les textures, les couleurs et les formes des aliments. Cela peut aider les enfants à être plus curieux à propos des aliments réels et à être plus disposés à essayer de nouveaux aliments lorsqu’ils sont présentés à eux dans la vie quotidienne.

De plus, ces jouets encouragent également les enfants à développer leur motricité fine en manipulant les aliments en bois, à travailler leur coordination œil-main en les plaçant sur des plats ou dans des casseroles et à renforcer leur créativité en inventant de nouvelles combinaisons d’aliments.

Sources:
Mennella, J. A., & Beauchamp, G. K. (1998). Developmental changes in the acceptance of protein-hydrolysate formula by human infants. Developmental Psychobiology, 32(2), 197-201.
Dovey, T. M., Staples, P. A., Gibson, E. L., & Halford, J. C. (2008). Food neophobia and ‘picky/fussy’ eating in children: a review. Appetite, 50(2-3), 181-193.
Stafford, L. D., & Bell, R. (2008). Sensory evaluation practices of young children. Appetite, 50(1), 36-45.

Les bienfaits du temps calme

enfant dans un hamac

Entre les activités, les sorties, et bien d’autres choses, les petits sont très souvent en action et en phase de découverte. Il est donc important d’apporter des temps calmes qui permettent la concentration et l’apaisement.

Je vous propose de voir à quoi ils servent, mais aussi, quand et comment les mettre en place.

À quoi sert un temps calme ?

Le temps calme est un moment de repos, il diffère de la sieste, et en fonction de l’âge des enfants, il peut s’y substituer. Un enfant à besoin de temps de sommeil ; de sieste, mais aussi de temps de repos ; les temps calmes. Il n’est pas évident de se rendre compte du rythme de vie des tout petits, pourtant ce rythme de vie est souvent intense, plein de temps imposer ou il faut se dépêcher, enchainer les activités, les sorties, etc. Avec cette cadence, il est difficile pour les enfants de se reposer et de se concentrer. Le temps calme est donc un moment de repos dans sa journée trépidante. Il lui permet de se recentrer et de laisser son imagination et son esprit vagabonder. En faisant des activités personnelles, comme il le souhaite, cela lui permet de développer son attention, mais aussi ces gouts personnels, cela lui permet de se connaitre. Il est important de proposer quotidiennement de ce temps et de le ritualiser, il fera ainsi partie de la routine quotidienne.

À quel moment mettre en place un temps calme ?

Généralement, le temps calme se propose en fin de matinée, en début d’après-midi pour les grands qui ne font plus la sieste , ou en fin d’après-midi. Les enfants n’ayant pas tous les mêmes besoins et les mêmes rythmes, ce temps se propose en fonction des besoins de chacun. Si un enfant est particulièrement excité, vous pouvez lui proposer un temps calme dès que vous sentez c’est nécessaire.

Le temps calme se propose dès que les premiers signes d’excitation trop intense, d’énervement, ou de fatigue se font sentir. Ils permettent alors un retour au calme rapide. Si vous attendez trop et que l’enfant est déjà trop excité, il sera difficile de lui proposer un temps calme, et de faire redescendre son niveau d’énergie.

Il est donc important de ritualiser la mise en place de vos temps calmes. En ayant une routine pour ce type de moment, l’enfant pourra alors très vite rentrer dans ce temps de détente et faire redescendre son énergie et se reposer.

Combien de temps dure un temps calme ?

Un temps calme n’est pas une sieste. Sa durée doit être adaptée à l’âge et aux besoins des enfants. En moyenne ce temps est de 30 à 45 min. Si ce temps est trop court, il ne permet pas le repos et le retour au calme. S’il est trop long, l’enfant risque de s’ennuyer et de vivre ce moment comme une contrainte. Il perdrait alors tout intérêt et tout attrait.

Soyez donc attentif et à l’écoute de vos petit pour faire de ce moment un temps agréable.

Quoi proposer pour un temps calme ?

Si vous avez de la place mettrez un espace à disposition, avec des coussins, un endroit doux et accueillant, propice à la détente. L’enfant pourra s’y rendre quand il ressent le besoin, ce sera pour vous un bon indicateur. Dans cet espace, disposer des livres, des coloriages, des jeux calme. Pour le temps calme quotidien et ritualiser, il est préférable de laisser l’enfant choisir comment il souhaite occuper son temps, faites-lui des propositions, mais lui imposer pas d’activité.

Proposer lui de regarder un livre, ou de lui raconter une histoire, d’écouter des comptines ou de la musique douce, ou même simplement de s’installer confortablement et rêver. C’est un temps personnel et de repos, cela doit être un moment agréable.

Pour les plus grand, une activité manuelle personnelle, lire un livre, faire du dessin, un jeu de société, etc.

Le temps calme est un moment de détente pour les enfants, mais aussi pour les adultes. Il permet à tous de se recentrer, et d’évoluer dans un environnement paisible.

Pouce, ou tétine ?

bébé avec tétine

Le besoin de succion est déjà présent in utero, le fœtus tète et dégluti déjà dans le ventre de sa mère. Cette fonction va se décupler à la naissance avec l’alimentation. La tétée est un besoin fondamental pour se nourrir, c’est aussi un éveil des sens, puis peut à peut, la succion devient réconfortante, et rassurante. Pour répondre à ce besoin, les enfants peuvent téter leurs doigts, un doudou, ou encore avoir une tétine. Tous les enfants n’ont pas les besoins de succion, même si huit enfants sur dix ont une tétine, ils n’en ont pas tous le même usage. Comment répondre à ce besoin ? Combien de temps dur ce besoin de succion ? La tétine est-elle mieux que le pouce ? Comment les sevrer ? Faisons le point.

Le besoin de succion

C’est un besoin fondamental, au-delà du besoin de téter pour se nourrir, il participe au développement affectif de l’enfant. Ce besoin affectif commence vers 2 mois, et cesse majoritairement vers 2 ou 3 ans, néanmoins certains enfants peuvent avoir besoin de la tétine pour dormir jusqu’à l’âge de 6 ans. Entre le besoin fondamental et structurant, et la succion « habitude », il y a une différence. Un enfant qui a constamment la tétine ou le pouce dans la bouche, risque d’avoir des difficultés avec le langage, mais aussi avec l’alimentation solide, sans compter sur la déformation des dents et du palais, le mauvais placement de la langue, etc. Il faut donc répondre au besoin de succion, tout en veillant au bon usage de la tétine ou du pouce.

La tétine :

-La tétine est largement utilisée. Il en existe de toutes les formes, de tailles et de matière différente. Chaque enfant a sa préférence, une fois habitué à un model, il y reste souvent fidèle. Ce qui peut vous obliger à faire le tour des boutiques afin de trouver THE tétine …

-On sait maintenant que la tétine est préférable au pouce, elle déforme moins le palais et les dents, elle est aussi plus facile à retirer à l’enfant. On sait aussi que les enfants ayant une tétine pour dormir ont moins de risque de mort inattendue du nourrisson.

-La tétine peut retarder l’acquisition du langage, vers 12 ou 18 mois, il faut alors la réserver au temps calme, de repos, ou de sieste, afin que l’enfant puisse avoir la bouche libre dans les temps actifs qui sont plus propices au langage.

-Les enfants ont tendance à laisser trainer leur tétine un peu partout, ce qui n’est pas toujours idéal pour l’hygiène. Pour éviter de la perdre et qu’elle ne traine partout, mieux vaut avoir une attache tétine fixer aux vêtements.

-Pensez à vérifier quotidiennement l’intégrité de la tétine, au moindre signe de faiblesse il faut la jeter. D’un point de vue hygiénique il est d’usage de remplacer la tétine tous les 2 mois.

Le pouce :

-Le pouce ou les doigts sont toujours à la disposition de l’enfant, il est donc plus difficile d’en contrôler l’usage. Ils ont aussi tendance à déformer davantage la dentition et le palais de l’enfant.

-Le pouce ou les doigts ne se perdent pas surtout la nuit…, ce qui est un avantage. L’enfant qui est en temps de jeux a besoin de ses mains, il n’a donc pas le pouce dans la bouche. L’enfant a plus facilement tendance à prendre son pouce dans les temps calme ou de sieste, il en régule lui-même plus facilement l’usage.

-Pensez à laver fréquemment les mains de l’enfant.

Le « sevrage » :

L’idéal serait qu’a l’âge de 3 ans, l’enfant n’ait plus besoin ni de sa tétine ni de son pouce. Il faut donc commencer le « sevrage » en douceur et bien en amont.

Plus le « sevrage » s’effectue tôt, plus il est simple. Vers 12 mois, laisser à l’enfant l’usage de sa tétine, et son pouce lors des moments de calme et de repos, mais aussi en cas de chagrin. Responsabiliser l’enfant en lui permettant d’aller chercher sa tétine avant la sieste ou un temps calme, et proposer lui de ranger sa tétine avant de jouer. Il n’est pas question de lui en supprimer l’accès, mais de réguler avec lui l’usage de la tétine.

Le « sevrage » doit se faire en accord avec l’enfant, le dialogue est donc primordial. Il faut expliquer à l’enfant que le pouce ou la tétine ne sont pas bons pour sa dentition et son élocution. Il doit faire ce « sevrage » à son rythme et avec l’aide des adultes. Il faut beaucoup de patience et de dialogue, mais avec la coopération de l’enfant, cette étape sera plus facile.

En conclusion :

Le besoin de succion est naturel et variable d’un enfant à l’autre. Ce besoin fait partie de son développement affectif.

Il est préférable que l’enfant tète une tétine plutôt que son pouce, car elle déforme moins le palais et la dentition. La tétine doit être laissée en libre accès jusqu’à 12 ou 18 mois tout en en limitant progressivement l’accès. Le « sevrage » doit s’effectuer en douceur et avec la coopération de l’enfant.

Faut-il laisser les doudous aux enfants ?

doudou lapin

La plupart des enfants ont un doudou, cet objet qui l’accompagne dans son quotidien. C’est un objet important dans la vie de l’enfant, il lui permet de grandir, de s’attacher et se détacher.

Mais qu’est-ce qu’un doudou ? Quel est vraiment son rôle ? Faut-il le laisser en libre accès à l’enfant ?

Un doudou c’est quoi ?

On se souvient tous de notre doudou, de sa texture, sa douceur, mais surtout de son odeur. On se souvient du réconfort qu’il nous apportait, c’est un souvenir agréable et régressif.

C’est un objet à part entière dans la petite enfance. Une peluche, un t-shirt, un lange,etc, un objet d’attachement. Le doudou est proposé à l’enfant dés son plus jeune âge, suivant l’investissement que l’enfant en fera ainsi que le rôle que l’adulte lui donnera. Le doudou n’aura pas la même fonction.

Il existe deux types de doudous : le doudou objet transitionnel et le doudou objet fétiche.

Un doudou transitionnel est un objet, que l’enfant investit comme un pont, un lien entre le monde intérieur et extérieur. Cet objet choisi par l’enfant parfois très tôt lui permet de rêver et de créer. Il fait le lien, la transition. Il permet à l’enfant de supporter l’absence de sa figure principale d’attachement.

Un doudou objet fétiche est un objet que l’enfant utilise pour se rassurer de se calmer, en substitue de l’adulte. Lorsque l’adulte donne à l’enfant son doudou pour le calmer, sans lui expliquer ses émotions ou son ressenti, l’enfant fait alors de son doudou un objet fétiche.

Quel est le rôle d’un doudou ?

Un doudou ne doit pas se substituer à l’adulte. Son rôle est différent. Si le doudou se substitue à l’adulte comme une solution aux maux rencontré par l’enfant. Il prendra alors un rôle d’objet fétiche. Cela n’apprendra pas à l’enfant à gérer et à comprendre ses émotions. L’objet fétiche n’est pas un objet transitionnel, l’enfant a alors une dépendance face à l’objet. Il lui sera alors difficile de s’en servir comme d’un outil de développement, et de s’en séparer.

Le doudou sert de transition, il permet à l’enfant de se séparer doucement et en confiance de sa figure d’attachement. Il crée également un espace neutre permettant à l’enfant d’être et d’exister. L’enfant utilise cet objet pour un usage spécifique et pour un temps donné. Lorsque l’enfant n’a plus besoin de son doudou, car la transition est faite, il s’en sépare alors naturellement. Le doudou a rempli son rôle et permis à l’enfant de se construire.

Faut-il laisser le doudou en libre accès ?

Le doudou est un objet important pour l’enfant. C’est un outil. Il doit donc être laissé à disposition de l’enfant. Il est un objet autonomisant. Retirer un doudou à un enfant qui en a besoin est une violence. Cet objet est une transition est permet la sécurité, le prolongement entre le connu et l’inconnu. Le traumatisme causé par le retrait du doudou peut créer des troubles de l’attachement. Si le doudou est bien un objet transitionnel, l’enfant en gèrera très bien son usage. Si le doudou est un objet fétiche, il faudra être d’avantage présent auprès de l’enfant afin que celui-ci vienne chercher le réconfort et les réponses à ses maux auprès de l’adulte. L’objet fétiche changera alors doucement de rôle et l’enfant l’investira différemment.

Aux environs de 3 ans, un enfant se détachera naturellement de son doudou lorsqu’il n’en aura plus besoin dans son quotidien, même s’il peut garder son doudou pour dormir.

Le schéma corporel chez l’enfant

Découvrir son corps, savoir qu’il est un tout, qu’il nous appartient est un apprentissage qui demande du temps. L’enfant passe par plusieurs étapes fondamentales, plusieurs stades, avant d’avoir pleinement conscience de lui, et de son corps.

Le corps existe, et nous en avons conscience, grâce au différent renseignement donner par le monde extérieur, grâce à nos sens, et grâce aux autres. Sans relation avec le monde nous ne pouvons avoir conscience de nous.

Comme pour tout développement chaque enfant fait ces acquisitions à son rythme, les âges donnés sont des moyennes.

Les principaux stades de découvertes :

L’enfant découvre son corps par morceaux, toucher, vue, ouïe, etc..il va falloir du temps et de la maturation pour assembler tous les morceaux et ne faire qu’un. L’enfant est alors morcelé dans son corps et ses sensations. Il n’a pas de limite corporelle.

-à la naissance, l’enfant est en fusion avec sa mère, ce sont ses besoins fondamentaux qui le font exister, la tétée, la respiration, le bercement..

-Vers 2 mois, le toucher de l’enfant se développe, il prend alors doucement conscience d’une nouvelle sensation, avec ses mains.

-Vers 3 mois, la vue commence à être suffisamment développée pour que l’enfant en ait conscience. La vue d’un enfant n’est mature qu’à 6 ans.

-Vers 4 mois ou 5 mois l’enfant sourit au miroir. Il voit un enfant et lui sourit, il n’a pas conscience qu’il se voit , que cet enfant est lui.

Au fur et à mesure de ses découvertes et acquisitions, l’enfant ajoute une nouvelle pièce au puzzle.

Il faut attendre que l’enfant est environ 12 ou 18 mois pour que tous les morceaux de son corps s’unifient, l’enfant prend conscient que son corps est un tout. Si on présente un miroir à l’enfant, il va toucher le miroir pour toucher l’enfant qu’il voit.

Il lui faudra néanmoins encore du temps pour comprendre que l’enfant qu’il voit dans le miroir est lui, souvent vers 2 ans. Pour savoir si l’enfant sait qu’il voit son reflet dans le miroir, faites une marche avec un feutre lavable sur le corps de l’enfant, si lorsqu’il voit son reflet il tente d’effacer la trace sur son corps.

Comment favoriser la découverte du corps :

Le toucher est fondamental dans la découverte du corps, les massages, les comptines ou l’on touche et nomme les parties du corps, le portage, sont les meilleurs moyens pour prendre conscience de son corps et en sentir les limites et le contour.

La motricité libre est une pratique qui favorise une découverte des sens et du corps au rythme de l’enfant. Il découvre l’espace et ces sens, il développe ainsi sa proprioception.

Le miroir est important dans la découverte du corps, sa composition, et la découverte du moi. La structure nidoo Montessori est parfaite, comportant un grand miroir dans l’espace de jeu, il est toujours à la disposition de l’enfant.

Les jeux aussi favorisent cette découverte, les comptines, l’expression corporelle, la danse, les jeux d’habillage…

Les comptines, permettre de nommer le corps, l’enfant pourra alors toucher les parties du corps nommées sur lui ou sur un tiers, il découvre ainsi la composition du corps.

Les jeux d’expression corporelle permettent à l’enfant d’expérimenter avec son corps et de découvrir l’espace dans lequel il s’inscrit.

La notion d’unité du corps

Lorsque l’enfant à intégrer la notion d’unité de son corps, il voit alors son corps comme un tout, il peut alors avoir du mal à laisser des matières sortir de lui. Un exemple est plus parlant, lorsque l’enfant se mouche, ou fait ses besoins, il peut avoir l’impression de perdre un morceau de lui, de son corps. Que son corps se désintègre, n’est plus uni. Ce qui peut être traumatisant, tan physiquement que psychologiquement. L’enfant doit alors apprendre que bien que son corps soit un tout, certaines fonctions vitales lui demandent d’accepter de se séparer des déchets produits. Cette phase peut être délicate, et demander beaucoup de patience et de verbalisation, sur le fait que tout cela est normal, et que tout le monde a les mêmes besoins. Il faut accompagner l’enfant en faisant de chaque « perte » une expérience.

La peur de séparation des 8 mois

angoises

Que ce soit dans le milieu professionnel ou non, la peur de séparation des 8 mois est une phase connue du développement de l’enfant. Mais de quoi parle-t-on ?

La peur de séparation qu’est-ce que c’est ?

La peur de séparation c’est cette inquiétude qui envahit l’enfant lors qu’il est séparé des gens qui prennent soin de lui. Et plus particulièrement de sa figure d’attachement. Ces peurs de séparation ne sont pas réservées aux 8 mois de l’enfant, dans nos vies, nous traversons plusieurs de ces peurs. Mais à 8 mois, l’enfant vit une grosse phase de développement dans ces relations, sa relation au monde et sa relation aux autres.

Cette peur se manifeste par un attachement accru, l’enfant est littéralement accroché à sa figure d’attachement principale, le plus souvent sa mère. Et ne veut plus que personne d’autre ne s’occupe de lui, ou ne l’approche.

Il pleure, hurle et ne veut pas se décrocher ou quitter sa figure d’attachement. L’enfant à peur, il vit une évolution émotionnelle qui le perturbe et le déstabilise. Il a besoin de comprendre et d’être accompagné dans cette phase.

Pourquoi a-t-elle lieu aux alentour de 8 mois ?

Cette inquiétude apparait aux alentours de 8 mois et sera suivie par de nombreuses autres peurs de séparation. Lorsque l’enfant à environ 8 mois, il a déjà fait beaucoup d’acquisitions au niveau émotionnel, moteur, et cognitif. À cet âge, il renforce sa sécurité et son attachement. Il comprend que plusieurs personnes prennent soin de lui, et qu’elles ont toute un statut différent, et une place différente. Ils les différencient.

On parle aussi souvent à cet âge de peur de l’étranger, en effet l’enfant reconnait les gens et sait les différencier. Mais au-delà de la peur de l’étranger ou des personnes qu’il ne connait pas, c’est plutôt une inquiétude face aux nouveaux visages et de savoir s’il peut être en confiance ou pas. Car l’enfant est en train de forger sa sécurité, hors un nouveau visage peut ébranler cette sécurité.

Comment aider l’enfant à vivre cette évolution ?

Comme pour toute phase de développement il convient d’accompagner l’enfant, et de l’aider à construire sa base de sécurité affective. Le dialogue et le toucher ont alors une place prépondérante dans la phase d’accompagnement à la séparation et la construction d’une sécurité affective pour l’enfant. Il faut prendre en compte son inquiétude sans pour autant la renforcer et accroitre alors son insécurité. Prendre le temps de la séparation avec sa figure principale d’attachement en se présentant comme un relai une figure rassurante en laquelle l’enfant peut avoir confiance.

Le toucher et la verbalisation sont les principales manières d’accompagnement. Il est important expliquer à l’enfant la séparation, pourquoi elle à lieu, et pour quelles raisons. Beaucoup de livres pour les très jeunes enfants abordent ce thème avec brio, n’hésitez pas à les proposer. Mettez des mots sur ces états et ces ressentis, cela lui permettra de les comprendre et alors de les vivres.

On oublie souvent le toucher, or, il occupe une place importante dans nos relations et notre sécurité. Respectons les bulles de chacun, il est important de ne pas interférer dans les bulles de chacun et de bien veiller à y être invité. Le toucher, les câlins apportent énormément et nous permettent de nous développer. Il renforce nos liens et notre santé. À ce titre il faut respecter l’espace vital de chacun pour que le toucher ne soit pas vécu comme une intrusion.

« Le terrible two »

enfant cri

Le terrible two, cette fameuse crise qui survient chez l’enfant aux environ de 2 ans et qui met nos nerfs à rude épreuve, pourquoi ? Comment ? Et comment bien la vivre ?

Le terrible two qu’est ce que c’est ?

Le terrible two est une crise, une phase de développement, comme une mini crise d’adolescence.

Cette crise survient aux alentours des 2 ans de l’enfant, elle est liée à la maturation de son cerveau et à son développement psychomoteur. En effet, l’enfant commence à prendre conscience de son individualité, il comprend qu’il est une personne à part entière. Jusqu’à présent, il se sentait comme un prolongement de ses parents.Hors, lorsque l’enfant comprend qu’il est un être à part entière, il se sent exister, il a envie de décider, de faire ses choix. Il s’oppose donc aux choix qui lui sont faits, s’ils ne vont pas dans le sens des siens, ou que les choses ne sont pas il l’a décidé. Il veut décider et être libre de faire ce qui lui plait. S’il n’obtient pas ce qu’il désire, s’en suit une crise, des larmes, des cris, de très grosses colères, et un « non » bien marquer. À cet âge, le cerveau de l’enfant est en pleine maturation, et les émotions ne sont pas bien gérées et comprises. Il ne peut pas faire face à ce qu’il ressent, et qu’il ne comprend pas. C’est pourquoi il exprime sa frustration, sa colère par des crises.

Comment accompagner le terrible two ?

Comme pour toutes les crises, il nous faut comprendre, et essayer de nous mettre à la place de l’enfant. Si l’on comprend ce qu’il vit et comment il le vit, il nous sera plus simple de l’aider et de l’accompagner dans ce moment pas toujours simple. À nous de nous adapter.

La difficulté réside dans le fait de ne pas laisser l’enfant faire ce qu’il veut sous prétexte d’éviter la crise, et lui expliquer pourquoi il ne peut faire ce qu’il souhaite. L’enfant à besoin de cadre, de règles, ils lui permettent de se structurer, et de grandir. À cet âge un enfant n’a pas de limite, il fait ce qui lui plait sans penser aux conséquences, car il vit dans l’instant présent et ne se projette pas, ni lui ni son acte. Il apprend et cherche à comprendre.

Cela ne sert à rien de se confronter à l’enfant, il va falloir vous armer de patience, et apprendre à vous exprimer différemment. Le cerveau de l’enfant ne gère pas la négation, lorsque vous lui dites : « ne fait pas ça. », l’enfant entend : « fait ça », la phrase négative est complexe à comprendre. Vous pouvez répéter 100 fois la même phrase, elle n’est pas comprise. Lorsqu’une façon de faire ou de parler ne fonctionne pas, c’est qu’il faut sans doute en changer.

Apprenez-lui à gérer ses émotions

C’est en fait ce manque de maturation du cerveau qui est à l’origine des crises. L’incapacité à gérer et vivre ces émotions. C’est à cette période que vous pouvez mettre en place de nombreux outils pour permettre à l’enfant de comprendre ce qui se passe en lui au niveau émotionnel, et apprendre à « bien vivre »ces émotions. N’hésitez à lui proposer plusieurs approches, il pourra choisir celle qui lui convient le mieux. Nous sommes tous différents, et n’avons pas la même façon d’apprendre, et de gérer nos émotions.

En conclusion

Armez-vous de patience, cette crise n’est qu’une phase tout à fait normale du développement de l’enfant. Accompagnez l’enfant dans la gestion de ses émotions, verbalisez, et entourez-le d’amour et d’affection. 

La vie quotidienne avec les enfants accueillis

enfant faisant la vaisselle

En tant qu’assistante maternelle, notre métier se mêle à la vie quotidienne. Comment intégrer les petits accueillis et valoriser les taches de la vie quotidienne ? Préparer un repas, un gâteau, faire la vaisselle, récolter des légumes peuvent être des activités amusantes, plaisantes, et contribuer au développement des enfants. Pourquoi ne pas les intégrer de « façon éducative » dans un projet d’accueil ?

La vie quotidienne rythme les journées

Dans une journée, il y a forcement des tâches quotidiennes, et bien que l’on nous demande souvent de réaliser le moins de tâches de vie quotidienne avec les enfants accueillis, elles s’inscrivent pourtant parfaitement dans un accueil réfléchi.

Faire la vaisselle, préparer les repas, mettre la table, tout cela peut paraitre fastidieux, et pas vraiment épanouissant, mais pour nous, comme pour les enfants, toutes ces activités peuvent être source de plaisir et d’autonomie. En nous questionnant sur la place de ces activités et notre façon de les réaliser, notre vision des activités quotidiennes pourrait bien changer. La vision des enfants est bien différente de la notre, contrairement a nous adulte, ils sont dans l’instant présent, ils font les choses à leur rythme, et accordent de l’importance à chaque chose, nous ne voyons que le but, et accomplir la tâche. En adoptant le point de vue d’un enfant, les tâches quotidiennes prennent un nouveau sens. Et vous verrez que cela demande beaucoup de compétence, et que c’est gratifiant.

La vie quotidienne permet de marquer des repères temporels, ces actes de la vie courante, sont comme des rituels, à midi le repas, la vaisselle, ils sont important est rythme et structures la journée. Y faire participé l’enfant à sa manière, en fonction de son âge et de ces capacités c’est l’impliquer dans la vie de tous les jours et lui donner de l’importance, aider aux taches quotidiennes valorise et aide à grandir. Cela donne aussi à l’enfant une notion du temps.

Faire comme les grands

Jouer à la dinette, jouer à la marchande les jeux symboliques sont très plébiscités par les enfants de 2 ans. Ils adorent faire comme les grands. Alors, pourquoi ne pas leur proposer d’agir et non plus de jouer ?

Donner à des jeunes enfants de petites taches à accomplir en votre compagnie est une excellente activité. On sous-estime souvent les compétences et les aptitudes des jeunes enfants, ils sont pleins de ressource et de bonne volonté. Lorsque vous leur proposez de vous aider à accomplir une tâche, vous valorisez l’enfant en lui donnant de l’importance et en valorisant ses compétences. L’enfant devient acteur de sa vie pratique ainsi que de celle de la collectivité. Les gestes de la vie quotidienne demande de la coordination, de la concentration.

Lors de la rédaction de votre projet d’accueil, vous pouvez expliquer comment la participation à la vie quotidienne peut s’inclure et prendre tout son sens. Car cela permet à l’enfant de développer ses capacités psychomotrices, ses relations affectives, et cognitives.

Les taches de la vie pratique, ne sont pas des corvées, ce sont des moments d’activités ou l’ont peut partager et apprendre en prenant du plaisir, tout dépend de notre point de vue et de notre façon de les concevoir.

Si on jouait à faire des activités ?

enfant peinture

Dans notre métier, on nous demande souvent de mettre en place des activités. Quand les parents viennent chercher leurs enfants, ils vous posent souvent la question: «qu’est ce que vous avez fait ? », sous-entendu quelle activité productive avez-vous faite ? Entre le besoin de production et l’attente des parents, qu’en est-il des besoins de l’enfant ?

La réponse devrait toujours être ils ont joués, jouer à la peinture, jouer a la pâte à modeler ou encore jouer à rêver.

L’enfant apprend en jouant, en faisant des expériences, si le jeu ou l’expérience produit quelque chose, c’est un plus, l’important reste le jeu et le plaisir.

Proposer des jeux plutôt que des activités 

L’enfant sait très bien « s’occuper » ou jouer seul, sa pensée est toujours dans l’instant présent, l’enfant ne se projette pas. Lorsque vous lui proposez une activité, celui-ci ne peut en concrétiser la finalité. Proposer lui plutôt de jouer, sous la forme de « veux-tu jouer à la peinture ? », cette formulation simple de proposer de jouer plutôt que de « faire », induit une optique différente dans la tête de l’enfant, le côté ludique est mis en avant, le coté productif est secondaire. Il est le résultat du jeu. 

La notion de plaisir et de choix est fondamentale, lorsque l’enfant choisit de jouer il devient acteur du jeu, se l’approprie et en fait son expérience. Les compétences motrices, visuelles ou autres que requiert ce jeu seront alors d’autant plus acquises et renforcées. C’est un renforcement positif. 

Savoir quand proposer un jeu

Il n’est pas toujours évident de savoir à quel moment proposer un jeu à l’enfant. C’est en fait une question d’observation. Notre métier nous demande d’être attentive et observatrice, nous devons être présente, répondre aux demandes, guidé et accompagner l’enfant, ne pas imposer, mais proposer. À nous de trouver le moment propice, sans couper l’enfant dans son jeu. En fonction de l’âge des enfants, ces moments sont plus faciles à trouver. Avec de jeunes enfants, il faut trouver un temps ou l’enfant est réceptif, ou son attention n’est pas déjà occupée ailleurs, afin de lui proposer un jeu. Avec un enfant plus grand, vous pouvez soumettre l’idée lorsqu’il termine un jeu en cours. « Lorsque tu auras terminé ton jeu, voudras-tu jouer à la peinture ? »

Impliquer l’enfant dans la préparation du jeu est important, il peut ainsi choisir ce qu’il veut utiliser, et se sent valoriser, car il vous aidera à préparer et se sentira plus investi.

Par exemple, si vous lui proposez de jouer à la peinture laissez-lui le choix des couleurs, et des objets qu’il souhaite utiliser, petites voitures à faire rouler dans la peinture, balles, pinceaux, tampons, etc., laissez-le expérimenter et imaginer.

En conclusion

Le jeu est une activité à part entière, jouer à ne rien faire est constructif. La notion de plaisir est fondamentale, l’éveil et les apprentissages en sont d’autant plus plaisants, et mieux intégrés. Accompagnez l’enfant, soyez présent, encouragez-le dans ses découvertes et ses expériences.

Répondez aux besoins de l’enfant, tout en expliquant aux parents votre démarche quant aux  « activités ». L’enfant a le temps d’apprendre à « être productif », apprenez-lui à être tout simplement.