Faut-il laisser les doudous aux enfants ?

doudou lapin

La plupart des enfants ont un doudou, cet objet qui l’accompagne dans son quotidien. C’est un objet important dans la vie de l’enfant, il lui permet de grandir, de s’attacher et se détacher.

Mais qu’est-ce qu’un doudou ? Quel est vraiment son rôle ? Faut-il le laisser en libre accès à l’enfant ?

Un doudou c’est quoi ?

On se souvient tous de notre doudou, de sa texture, sa douceur, mais surtout de son odeur. On se souvient du réconfort qu’il nous apportait, c’est un souvenir agréable et régressif.

C’est un objet à part entière dans la petite enfance. Une peluche, un t-shirt, un lange,etc, un objet d’attachement. Le doudou est proposé à l’enfant dés son plus jeune âge, suivant l’investissement que l’enfant en fera ainsi que le rôle que l’adulte lui donnera. Le doudou n’aura pas la même fonction.

Il existe deux types de doudous : le doudou objet transitionnel et le doudou objet fétiche.

Un doudou transitionnel est un objet, que l’enfant investit comme un pont, un lien entre le monde intérieur et extérieur. Cet objet choisi par l’enfant parfois très tôt lui permet de rêver et de créer. Il fait le lien, la transition. Il permet à l’enfant de supporter l’absence de sa figure principale d’attachement.

Un doudou objet fétiche est un objet que l’enfant utilise pour se rassurer de se calmer, en substitue de l’adulte. Lorsque l’adulte donne à l’enfant son doudou pour le calmer, sans lui expliquer ses émotions ou son ressenti, l’enfant fait alors de son doudou un objet fétiche.

Quel est le rôle d’un doudou ?

Un doudou ne doit pas se substituer à l’adulte. Son rôle est différent. Si le doudou se substitue à l’adulte comme une solution aux maux rencontré par l’enfant. Il prendra alors un rôle d’objet fétiche. Cela n’apprendra pas à l’enfant à gérer et à comprendre ses émotions. L’objet fétiche n’est pas un objet transitionnel, l’enfant a alors une dépendance face à l’objet. Il lui sera alors difficile de s’en servir comme d’un outil de développement, et de s’en séparer.

Le doudou sert de transition, il permet à l’enfant de se séparer doucement et en confiance de sa figure d’attachement. Il crée également un espace neutre permettant à l’enfant d’être et d’exister. L’enfant utilise cet objet pour un usage spécifique et pour un temps donné. Lorsque l’enfant n’a plus besoin de son doudou, car la transition est faite, il s’en sépare alors naturellement. Le doudou a rempli son rôle et permis à l’enfant de se construire.

Faut-il laisser le doudou en libre accès ?

Le doudou est un objet important pour l’enfant. C’est un outil. Il doit donc être laissé à disposition de l’enfant. Il est un objet autonomisant. Retirer un doudou à un enfant qui en a besoin est une violence. Cet objet est une transition est permet la sécurité, le prolongement entre le connu et l’inconnu. Le traumatisme causé par le retrait du doudou peut créer des troubles de l’attachement. Si le doudou est bien un objet transitionnel, l’enfant en gèrera très bien son usage. Si le doudou est un objet fétiche, il faudra être d’avantage présent auprès de l’enfant afin que celui-ci vienne chercher le réconfort et les réponses à ses maux auprès de l’adulte. L’objet fétiche changera alors doucement de rôle et l’enfant l’investira différemment.

Aux environs de 3 ans, un enfant se détachera naturellement de son doudou lorsqu’il n’en aura plus besoin dans son quotidien, même s’il peut garder son doudou pour dormir.

La peur de séparation des 8 mois

angoises

Que ce soit dans le milieu professionnel ou non, la peur de séparation des 8 mois est une phase connue du développement de l’enfant. Mais de quoi parle-t-on ?

La peur de séparation qu’est-ce que c’est ?

La peur de séparation c’est cette inquiétude qui envahit l’enfant lors qu’il est séparé des gens qui prennent soin de lui. Et plus particulièrement de sa figure d’attachement. Ces peurs de séparation ne sont pas réservées aux 8 mois de l’enfant, dans nos vies, nous traversons plusieurs de ces peurs. Mais à 8 mois, l’enfant vit une grosse phase de développement dans ces relations, sa relation au monde et sa relation aux autres.

Cette peur se manifeste par un attachement accru, l’enfant est littéralement accroché à sa figure d’attachement principale, le plus souvent sa mère. Et ne veut plus que personne d’autre ne s’occupe de lui, ou ne l’approche.

Il pleure, hurle et ne veut pas se décrocher ou quitter sa figure d’attachement. L’enfant à peur, il vit une évolution émotionnelle qui le perturbe et le déstabilise. Il a besoin de comprendre et d’être accompagné dans cette phase.

Pourquoi a-t-elle lieu aux alentour de 8 mois ?

Cette inquiétude apparait aux alentours de 8 mois et sera suivie par de nombreuses autres peurs de séparation. Lorsque l’enfant à environ 8 mois, il a déjà fait beaucoup d’acquisitions au niveau émotionnel, moteur, et cognitif. À cet âge, il renforce sa sécurité et son attachement. Il comprend que plusieurs personnes prennent soin de lui, et qu’elles ont toute un statut différent, et une place différente. Ils les différencient.

On parle aussi souvent à cet âge de peur de l’étranger, en effet l’enfant reconnait les gens et sait les différencier. Mais au-delà de la peur de l’étranger ou des personnes qu’il ne connait pas, c’est plutôt une inquiétude face aux nouveaux visages et de savoir s’il peut être en confiance ou pas. Car l’enfant est en train de forger sa sécurité, hors un nouveau visage peut ébranler cette sécurité.

Comment aider l’enfant à vivre cette évolution ?

Comme pour toute phase de développement il convient d’accompagner l’enfant, et de l’aider à construire sa base de sécurité affective. Le dialogue et le toucher ont alors une place prépondérante dans la phase d’accompagnement à la séparation et la construction d’une sécurité affective pour l’enfant. Il faut prendre en compte son inquiétude sans pour autant la renforcer et accroitre alors son insécurité. Prendre le temps de la séparation avec sa figure principale d’attachement en se présentant comme un relai une figure rassurante en laquelle l’enfant peut avoir confiance.

Le toucher et la verbalisation sont les principales manières d’accompagnement. Il est important expliquer à l’enfant la séparation, pourquoi elle à lieu, et pour quelles raisons. Beaucoup de livres pour les très jeunes enfants abordent ce thème avec brio, n’hésitez pas à les proposer. Mettez des mots sur ces états et ces ressentis, cela lui permettra de les comprendre et alors de les vivres.

On oublie souvent le toucher, or, il occupe une place importante dans nos relations et notre sécurité. Respectons les bulles de chacun, il est important de ne pas interférer dans les bulles de chacun et de bien veiller à y être invité. Le toucher, les câlins apportent énormément et nous permettent de nous développer. Il renforce nos liens et notre santé. À ce titre il faut respecter l’espace vital de chacun pour que le toucher ne soit pas vécu comme une intrusion.

« Le terrible two »

enfant cri

Le terrible two, cette fameuse crise qui survient chez l’enfant aux environ de 2 ans et qui met nos nerfs à rude épreuve, pourquoi ? Comment ? Et comment bien la vivre ?

Le terrible two qu’est ce que c’est ?

Le terrible two est une crise, une phase de développement, comme une mini crise d’adolescence.

Cette crise survient aux alentours des 2 ans de l’enfant, elle est liée à la maturation de son cerveau et à son développement psychomoteur. En effet, l’enfant commence à prendre conscience de son individualité, il comprend qu’il est une personne à part entière. Jusqu’à présent, il se sentait comme un prolongement de ses parents.Hors, lorsque l’enfant comprend qu’il est un être à part entière, il se sent exister, il a envie de décider, de faire ses choix. Il s’oppose donc aux choix qui lui sont faits, s’ils ne vont pas dans le sens des siens, ou que les choses ne sont pas il l’a décidé. Il veut décider et être libre de faire ce qui lui plait. S’il n’obtient pas ce qu’il désire, s’en suit une crise, des larmes, des cris, de très grosses colères, et un « non » bien marquer. À cet âge, le cerveau de l’enfant est en pleine maturation, et les émotions ne sont pas bien gérées et comprises. Il ne peut pas faire face à ce qu’il ressent, et qu’il ne comprend pas. C’est pourquoi il exprime sa frustration, sa colère par des crises.

Comment accompagner le terrible two ?

Comme pour toutes les crises, il nous faut comprendre, et essayer de nous mettre à la place de l’enfant. Si l’on comprend ce qu’il vit et comment il le vit, il nous sera plus simple de l’aider et de l’accompagner dans ce moment pas toujours simple. À nous de nous adapter.

La difficulté réside dans le fait de ne pas laisser l’enfant faire ce qu’il veut sous prétexte d’éviter la crise, et lui expliquer pourquoi il ne peut faire ce qu’il souhaite. L’enfant à besoin de cadre, de règles, ils lui permettent de se structurer, et de grandir. À cet âge un enfant n’a pas de limite, il fait ce qui lui plait sans penser aux conséquences, car il vit dans l’instant présent et ne se projette pas, ni lui ni son acte. Il apprend et cherche à comprendre.

Cela ne sert à rien de se confronter à l’enfant, il va falloir vous armer de patience, et apprendre à vous exprimer différemment. Le cerveau de l’enfant ne gère pas la négation, lorsque vous lui dites : « ne fait pas ça. », l’enfant entend : « fait ça », la phrase négative est complexe à comprendre. Vous pouvez répéter 100 fois la même phrase, elle n’est pas comprise. Lorsqu’une façon de faire ou de parler ne fonctionne pas, c’est qu’il faut sans doute en changer.

Apprenez-lui à gérer ses émotions

C’est en fait ce manque de maturation du cerveau qui est à l’origine des crises. L’incapacité à gérer et vivre ces émotions. C’est à cette période que vous pouvez mettre en place de nombreux outils pour permettre à l’enfant de comprendre ce qui se passe en lui au niveau émotionnel, et apprendre à « bien vivre »ces émotions. N’hésitez à lui proposer plusieurs approches, il pourra choisir celle qui lui convient le mieux. Nous sommes tous différents, et n’avons pas la même façon d’apprendre, et de gérer nos émotions.

En conclusion

Armez-vous de patience, cette crise n’est qu’une phase tout à fait normale du développement de l’enfant. Accompagnez l’enfant dans la gestion de ses émotions, verbalisez, et entourez-le d’amour et d’affection. 

La motricité libre

enfant tapis

La motricité libre permet à l’enfant d’évoluer librement dans l’espace et de découvrir son corps sans entraves. C’est aussi le meilleur moyen pour lui de se développer à son rythme et de devenir autonome.

La motricité libre qu’est ce que c’est ?

Le concept de motricité libre a été développé par Emmi Pikler, une pédiatre hongroise dans les années 1960. En laissant l’enfant libre de ses positions ainsi que de son activité, il développe de manière naturelle toutes ses aptitudes, à son rythme, c’est une découverte de lui-même et de son environnement. Le développement psychomoteur de l’enfant se fait naturellement, l’adulte et présent, mais n’influe pas dans les acquisitions de l’enfant, il l’accompagne. La motricité libre se pratique dés la naissance.

Comment pratiquer la motricité libre ?

Pour pratiquer la motricité libre, on oublie le parc, le transat et autres. L’enfant doit être libre de ses mouvements et l’espace doit être ouvert.

Le nido montessori et un parfait exemple d’aménagement propice à la motricité libre.

Le nido est un aménagement de l’espace, c’est un lieu de découverte et d’apprentissage. Il stimule les sens et le développement de l’enfant tout en étant ludique et esthétique.

Il est constitué d’un tapis ferme et confortable sur lequel l’enfant pourra évoluer en toute sécurité, ou de dalles de motricité sensorielles. Un pan de mur et recouvert de miroir pour permettre à l’enfant de voir son reflet, mais aussi son environnement. Quelques jeux de différentes textures et couleurs son mis sa disposition. L’enfant est donc libre de choisir le jouet qui l’intéresse. Faites évoluer les jeux en fonction de l’âge et du degré de motricité de l’enfant.

Choisissez d’installer votre espace de motricité libre dans un lieu calme, loin des courants d’air, ou l’enfant n’aura pas froid. C’est un lieu d’éveil sécurisé ou l’enfant doit se sentir bien.

L’enfant n’est jamais laissé seul, l’adulte est présent il accompagne et encourage l’enfant dans ses découvertes. La motricité libre permet à l’enfant de prendre confiance en lui, elle favorise l’initiative et le choix.

Lorsque l’enfant grandit, son espace de jeux grandit avec lui. L’espace est redéfini avec des zones de jeux, espace construction, motricité,etc. L’enfant explore désormais le monde, toujours accompagné de l’adulte.

Les avantages de la motricité libre

La motricité offre de nombreux avantages. L’enfant fait ses propres découvertes et ses propres acquisitions à son rythme, et de manière physiologique. Étant maitre de son corps et de ses expériences, le corps de l’enfant est respecté, et se développe de façon plus harmonieuse.

Le fait de se mouvoir seul et de disposer de son corps et de l’espace à loisir, lui permet de faire beaucoup d’expériences, chaque réussite renforce sa confiance en lui et sa motivation. Cette liberté d’action et de choix va également lui permettre de développer son autonomie en toute confiance.

L’enfant grandit et développe ses compétences sous le regard et la bienveillance de l’adulte. La relation parent enfant est beaucoup plus sereine.

La séparation

La journée de l’enfant est ponctuée de séparation et de retrouvailles. Bien que les réactions des enfants soient différentes en fonction de leurs âges, et de leur personnalité. Elles sont présentes et il est important de savoir les repérées afin de permettre à l’enfant d’exprimer ses émotions et à l’adulte de l’accompagner. La séparation est un apprentissage, elle doit être douce, est adaptée au rythme de l’enfant. C’est une phase longue et délicate, elle doit se faire en totale sécurité affective.

Comment se manifestent les angoisses de séparation :

Un nouveau-né n’ayant pas conscience de sa propre existence, il vit en symbiose avec son parent, la séparation est angoissante. Il exprimera ses peurs et ses angoisses par des pleurs et des troubles divers, sommeil agiter, petit appétit, etc.. 

Vers 6 mois, l’enfant commence à avoir conscience de sa propre existence, il exprime ses ressentis de peur et d’abandon plus directement.

À 8 mois apparait l’angoisse de séparation, elle est liée au développement cognitif de l’enfant. La conscience que certaines personnes ont un rôle et un caractère unique dans sa vie, l’incitent à avoir peur des personnes qu’il ne connait pas.

Entre 2 et 3 ans, le développement de l’enfant lui permet de nouer des liens avec d’autres personnes, ce qui peut rendre la séparation plus évidente.

Ce n’est que vers 6 ou 7 ans que l’enfant peut se séparer sans angoisse.

Les angoisses de séparation peuvent néanmoins être présentes à tout âge.

Elles se manifestent souvent par des désordres physiques tels que des maux de tête, des maux de ventre, nausée,etc., mais aussi avec des soucis de sommeil, des cauchemars, des paniques, des crises d’angoisses.

Une séparation bien vécue pendant l’enfance assurera une sécurité affective et émotionnelle durable.

C’est pourquoi il est fondamental de préparer l’enfant à la séparation.

Comment préparer l’enfant et les parents à la séparation :

La séparation se prépare avec l’enfant, elle fait partie d’un processus commun. Parent et enfant ont besoin de temps pour apprendre à se séparer. Contrairement à l’adulte qui a déjà vécu la séparation, tout cela est nouveau pour l’enfant. Il a besoin d’être accompagné et écouter.

La séparation se prépare en amont de tout accueil, elle commence par l’annonce d’un changement à venir. Il faut expliquer à l’enfant la raison de ce changement, quand et comment il va avoir lieu. Nommer la ou les personnes qui vont prendre soin de lui, le rassurer, etc. Cette verbalisation est importante, elle préparer psychologiquement l’enfant. Elle doit se faire dans des moments de calme et pendant lequel l’enfant est réceptif.

Lorsque le temps de l’adaptation est venu, il faut continuer à échanger avec l’enfant. L’adaptation doit être douce et progressive en tenant compte de la relation de couple parent/enfant.

C’est souvent lors de ses premières séparations que l’objet transitionnel arrive. Il permet à l’enfant de se rassurer, est d’assurer une transition émotionnelle, c’est un objet hautement symbolique, il est un réconfort et un repère précieux pour l’enfant. Il est don important qu’il soit laissé à sa libre disposition.

On est souvent très vigilant aux séparations en début d’accueil, pourtant cette vigilance devrait être de tous les instants. Car même si l’enfant semble habituer, il ne faut pas négliger la séparation, ou les rituels qui l’accompagnent. Il faut prendre le temps, laisser l’enfant accomplir ces rituels de séparation qui le rassure, c’est lui qui déterminera le moment ou il est prêt à se séparer.

On se sépare puis on se retrouve :

Après la séparation de l’accueil vient le temps des retrouvailles du soir. Il n’est pas évident de se séparer, mais parfois il n’est pas évident non plus de se retrouver. Le soir l’enfant se sépare à nouveau, il se sépare de son lieu d’accueil, des autres enfants accueillis et de son assistante maternelle, pour retrouver son parent. Ce n’est pas si simple, l’enfant est souvent partager, cela cré en lui un dilemme, voir de l’angoisse. Souvent, des tensions se manifestent, excitation, cris, pleurs pour les plus grands, refus du contact visuel et corporel pour les plus jeunes.

Il faut de nouveau accompagner l’enfant dans la gestion de ses émotions et de ses ressentis. Il faut aussi du temps pour se retrouver, la aussi il faut préparer l’enfant au retour à son domicile.

Il faut le prévenir à l’avance, en lui indiquant que son parent va venir et qu’il va renter à la maison, la verbalisation est importante, tout comme l’instauration de rituels de départ ( ranger les jouets, les affaires de l’enfant dans son sac. Etc.). Ce type de rituel permet à l’enfant de se préparer, de créer une routine rassurante. 

Le jeu

duplo

L’importance du jeu dans le développement de l’enfant

Le jeu est l’activité principale de l’enfant. C’est une activité innée qui permet le développement psychomoteur, sensoriel, cognitif et affectif de l’enfant. Le jeu est un outil d’apprentissage, mais aussi un moment de plaisir.

Il permet la construction de la personnalité, il favorise la socialisation, le jeu est source d’apprentissage, et de motivation. L’adulte doit accompagner l’enfant dans le jeu, le guider, lui expliquer les règles et le fonctionnement.

Selon Jean Piaget, les jeux correspondent à des stades de développement.

Le stade sensori-moteur, de la naissance à 2 ans :

L’enfant commence à découvrir et à comprendre le fonctionnement de son corps, et du mode qui l’entoure. Les jouets d’éveil, comme les hochets avec des textures, des formes et des couleurs variées. Les tapis d’éveil avec des miroirs, des tissus de différentes textures, les mobiles, les hochets à grelot, etc.… Ces jeux d’éveil vont permettre à l’enfant de développer ses sens, sa motricité, mais aussi à avoir des représentations mentales. C’est à dire une idée des objets et de leurs persistances, même si un objet « disparait » il existe encore, il en va de même avec les personnes. C’est aussi grâce aux jeux qu’il va explorer le monde, ramper, marcher, etc..

Les jeux d’empilements et d’assemblage, cubes, tour gigogne, permettent à l’enfant de prendre conscience de l’espace.

À la fin du stade sensori-moteur, l’enfant va faire des expériences, et des hypothèses grâce aux répétitions ( si je lâche un objet, il tombe par terre). Ce type de jeu va évoluer et se construire jusqu’à l’âge de 18 mois, ou les fonctions symboliques vont progressivement se mettre en place, et amener l’enfant vers des jeux symboliques ( dinette, poupon, etc.).

Le stade pré-opératoire, de 2 à 7 ans :

L’enfant a fait de nombreuses acquisitions, notamment au niveau moteur. Le langage est en plein développement. La fonction symbolique est en plein essor, la pensée se construit. C’est l’âge des jeux symboliques, la dinette, les poupons, médecins, déguisements, etc., ils vont lui permettre par imitation de comprendre le monde, les liens, les rôles et valeurs de chacun au sein de la société.

Au départ, ces jeux sont individuels, il lui permet de revivre des évènements de sa journée, de comprendre une situation, ou de dénouer des tensions vécues. Le jeu symbolique à une fonction cathartique.

C’est en développant la théorie de l’esprit que l’enfant va peu à peu construire des histoires, développer son imaginaire, et jouer en groupe.

Les jeux de construction, comme les legos, les kaphas, sont très prisés à ce stade de développement. Ils permettent de développer l’imaginaire, la représentation dans l’espace. L’enfant affine ses réflexions et ses structures mentales.

Les jeux de société avec des règles simples et concrètes. Les jeux de pions, petits chevaux, jeu de l’oie, etc.. Ils doivent être de courte durée. Les jeux de société permettent à l’enfant de comprendre et de se confronter à des règles de jeux.

Le stade opératoire concret, de 7 à 12 ans : 

Les structures mentales, les théories et la réflexion de l’enfant sont plus développées. Ses raisonnements ont besoin de support concret pour être pleinement compris.

L’enfant aime jouer davantage en groupe.

À se stade, les jeux de construction se complexifient, lego technique, mécano, etc. Ils demandent la lecture d’un plan de montage, de la patience, et beaucoup de logique.

Les jeux basés sur l’imaginaire, playmobils, personnages, ils font appel à un imaginaire accru et des histoires plus développées.

Les jeux de société, se complexifient eux aussi, jeux de stratégie individuelle ou collective. Temps de jeux plus long. 

Le stade formel, de 12 à 16 ans :

L’enfant devient adolescent, ses connaissances se développent, le raisonnement sur l’abstrait est de plus en plus présent. L’adolescent réfléchi sur des notions, des théories, il aime confronter ses idées. Le besoin d’apparence à un groupe est plus présent. 

Les jeux de construction, les jeux de stratégies occupent encore une place importante.

Le jeu est avant tout un moment de plaisir, qu’il soit individuel ou partagé.

Les psychologues du développement

vieux livres

Qui sont-ils ?

Je vous propose une courte biographie, afin de découvrir les grands principes et principales théories, de personnalités ayant fait évoluer l’éducation, et la compréhension du développement de l’enfant.

Jean Piaget (1896-1980):

Jean Piaget est un psychologue, biologiste, sociologue suisse, connu pour ses travaux sur le développement. Il a grandement contribué àl’évolution de la pédagogie et aux méthodes d’apprentissages. Sa théorie s’appuie aussi bien sur la biologie que la psychologie, liant intimement les deux et les rendants interdépendants.

Selon Piaget, le développement de l’enfant s’effectue suivant plusieurs périodes, comprenant plusieurs phases, qui conditionnent le stade suivant :

  • intelligence sensorimotrice qui se situe entre 0 et 2 ans, et comporte 6 stades.

Le stade réflexe, le stade des réactions circulaires primaire, le stade des réactions circulaires secondaires, le stade des schèmes secondaires, le stade des réactions circulaires tertiaires, le stade de la résolution de problèmes.

  • intelligence préopératoire qui se situe entre 2 ans et 7 ans, et comporte 2 stades.

Le stade de la pensée symbolique et le stade de la pensée intuitive.

  • intelligence opératoire  concrète qui se situe entre 7 ans et 11 ans
  • intelligence opératoire formelle entre 11 ans à l’âge adulte

Henri Wallon (1879-1962) :

Henri Wallon est un médecin, psychologue parisien. Il a contribué à la réforme du système  éducatif de 1947. Ses théories s’appuient sur sa pratique médicale, notamment auprès des enfants «déficients ».

Selon Wallon, l’enfant passe par des stades dits centripètes ( l’enfant se centre sur lui-même) et stades centrifuges (l’enfant se tourne vers le monde extérieur). Le développement de l’enfant s’effectue suivant plusieurs stades :

  • le stade impulsif de la naissance à 3 mois. La vie de l’enfant est surtout interne, et affective.
  • le stage émotionnel de 3 mois à 1 an. L’enfant commence à prendre conscience de son existence au travers du regard des autres. Sa vie émotionnelle est intense. Son développement moteur est rapide.
  • le stade sensori-moteur et projectif de 1 à 3 ans. L’enfant s’ouvre au monde extérieur, et, a soif de connaissances et de découvertes. C’est la phase de l’imitation et de la construction du langage.
  • le stade du personnalisme de 3 à 6 ans. C’est la phase du « non », l’enfant s’oppose à l’adulte. En suit la phase de séduction ou l’enfant cherche à « bien faire » pour être aimé. Puis la période d’imitation motrice et sociale, qui lui permet de comprendre les rôles sociaux.
  • le stade catégoriel de 6 à 11 ans. L’intellect est prépondérant, et domine l’affectif.
  • le stade de l’adolescence de 11 ans à l’âge adulte. L’affect prend de nouveau l’ascendant. L’enfant redécouvre son corps, sa personnalité se construit, sa conscience se développe.

Isabelle Filliozat (1957) :

Isabelle Filliozat est une psychothérapeute parisienne. C’est une praticienne holistique, c’est-à-dire qu’elle considéré l’individu comme un tout, ne dissociant pas le corps, l’esprit et les émotions. Elle s’intéresse au développement psychoaffectif de l’enfant. Ses méthodes s’appuient sur l’empathie, le positivisme et la bienveillance. Elle a introduit la parentalité positive en France. Elle est l’auteur de nombreux ouvrages, sur les émotions, la parentalité, le développement personnel, etc…

Le développement affectif

enfants calin

Le développement affectif 

La communication affective et émotionnelle est déjà présente chez le nourrisson. Elle lui permet de créer des liens avec son entourage, elle est fondamentale pour son développement et ses acquisitions.

Je vous propose une approche du développement affectif selon Wallon et Piaget.

Le stade sensori-moteur ( de la naissance à 2 ans) :

– L’attachement :

L’enfant crée des liens d’attachement dès sa naissance. Ces liens se développent plus particulièrement avec la personne avec laquelle l’enfant a une proximité physique, et qui répond à ses besoins. Notamment à ses besoins, de protection, de confort…l’enfant est pleinement dépendant de l’adulte pour sa survie, il crée donc un lien fort, c’est une protection. L’attachement permet à l’enfant d’être « secure ». Plus les réponses à ses besoins sont adaptées, plus l’enfant sera secure et développera une image positive de lui-même. Cela lui permettra d’avoir un développement harmonieux.

Si les réponses à ses besoins ne sont pas adaptées, l’enfant développera un attachement angoissé, et un développement désorganisé.

L’enfant n’a pas conscience de son individualité, il va progressivement développer la conscience de soi, et se détacher. Cette conscience va se faire progressivement et évoluer au cours de ces acquisitions, d’abord avec un objet transitionnel, puis avec ses déplacements, l’exploration de l’espace, le langage….

Plus l’attachement et bon plus le détachement sera simple.

– Les interactions de l’enfant avec son entourage :

L’enfant interagit plus particulièrement avec sa mère, néanmoins, toutes les personnes de son entourage participent à son développement affectif et moteur. C’est d’ailleurs grâce à son développement sensori-moteur que l’enfant crée ses interactions.

Pour en savoir d’avantage sur le développement de l’enfant :

Le développement psycho-moteur

Le développement sensoriel

Il existe 3 niveaux d’interactions : affectives, imaginaires, comportementales.

  • Les interactions affectives :

L’enfant est une « éponge émotionnelle », il baigne dans un monde d’émotions qu’il absorbe. La verbalisation de votre état émotionnel, ainsi que la verbalisation des émotions ressenties par l’enfant participe à sa compréhension et à la concrétisation de son état. Les capacités d’empathie de l’enfant vont lui permettre de créer du lien et des interactions. Il décryptera très vite les émotions et sentiments des personnes de son entourage. Ces interprétations de l’état émotionnel lui permettent d’accorder sa communication afin que son entourage réponde au mieux à ses besoins. Plus son environnement émotionnel est stable, encourageant, bienveillant, plus les interactions sont simples et efficaces.

  • Les interactions imaginaires :

Les capacités d’empathie de l’enfant, et sa non-conscience de soi, lui permettent de construire sa propre vie imaginaire à partir de celle de ses parents. Si l’un des parents a une angoisse de séparation, en s’imaginant un danger potentiel ou autre, alors il communiquera à son enfant son propre fantasme de danger. Les angoisses imaginaires, et autre sont intimement liées aux interactions affectives.

  • Les interactions comportementales :

Elles sont liées plus particulièrement au développement psychomoteur. Elles englobent le sourire intentionnel, un enfant qui tend les bras pour être porté, etc.

La façon de répondre à l’enfant, en accédant à ses demandes, à votre manière de le porter,etc… le renseigne sur la nature de votre lien, ainsi que sur votre état.

Toutes ces interactions affectives sont interconnectées, et liées au développement sensori-moteur. Tout est interdépendant. Pour favoriser un développement harmonieux , il faut une disponibilité affective de l’adulte, des réponses souples et adaptées aux besoins de l’enfant, ainsi qu’une stabilité affective durable et continue.

Le stade préopératoire (de 2 ans à 7 ans) :

C’est l’âge du terrible-twoo. L’enfant a conscience de soi et des autres, il entre en communication et en jeu avec les enfants de son âge ( ce qu’il ne faisait pas avant), il est en recherche d’interactions.

A ce stade, même s’il a conscience de lui, il parle de sa personne en utilisant son prénom ou à la troisième personne, le concept du moi n’est pas encore acquis il ne se sépare pas du reste du monde.

L’enfant est très curieux, c’est l’âge des pourquoi ?? Leurs besoins de connaissance sont grandissants. Il est important d’y répondre, en proposant une réponse sincère et adaptée à leur âge. 

C’est une période où l’enfant est égocentré, il pense par rapport à ses propres expériences. Il pense que tout le monde pense comme lui. Il supporte mal la frustration, et a encore beaucoup de mal à gérer et mettre des mots sur ses émotions.

Outil de gestion des émotions

Pour en savoir plus sur les psychologues du développement :

Les psychologues du développement

Le développement sensoriel

main champ blé

Le développement sensoriel chez l’enfant

Les sens de l’enfant, la vue, le goût, l’ouïe et le toucher sont en développement, ils vont se développer progressivement, avec le développement cérébral, et au fur et à mesure de ses apprentissages.

La vue

Un enfant atteint une acuité visuelle proche de celle de l’adulte vers 2 ans. Avant cela, sa vision évolue. En voici les principales phases.

Les premières semaines

La vision du nourrisson est faible, il voit flou et distingue surtout les contours. Il n’évalue pas les distances. Il ne voit pas le monde en couleurs, mais en noir et blanc. Il peut néanmoins fixer et suivre un objet s’il est près de son visage.

À 2 mois

Il est capable de reconnaître le visage de ses parents. Il commence à percevoir les couleurs, le vert et le rouge. Son champ de vision est restreint à environ 60 °. L’enfant peut avoir un léger strabisme, il est normal et disparaitra avec la croissance.

Pour stimuler sa vue, vous pouvez installer un mobile dans sa zone d’éveil.

À 4 mois

Il distingue davantage de détails, notamment les reliefs et les motifs. Il voit le jaune et le bleu. Son champ de vision s’est élargi, elle est de 100°. Il suit les mouvements verticaux. Il reconnaît des objets familiers s’ils sont proches de lui, et reconnaît certaines expressions du visage.

Pour le stimuler, proposez-lui des jouets colorés, et faites-lui des grimaces.

À 6 mois

Son champ visuel est maintenant de 180°. Il voit toutes les couleurs, sa vision des reliefs s’affine, il perçoit la profondeur. Il suit très bien du regard. Il voit bien les petits objets et les examine.

Pour le stimuler, tirez lui la langue il en fera de même. Proposez-lui des jeux colorés avec des textures différentes à examiner.

À 8 mois

Il reconnaît bien les visages, et comprends beaucoup d’expression faciale. Sa vision continue à s’affiner. Il voit encore un peu flou, mais il perçoit parfaitement les reliefs.

Sa vision va continuer à s’améliorer. À 2 ans son acuité visuelle sera proche de celle d’un adulte. À 6 ans, sa vue est pleinement mature. À 15 ans il atteint le maximum de ses capacités et possède une vue d’adulte.

Les troubles de la vue

Les signes qui doivent vous alertez :

-il ne suit pas les objets du regard

-il est sensible à la lumière et ses yeux coulent beaucoup

-il louche après 6 mois

-il cligne souvent des yeux

-il se cogne

-il a des maux de tête fréquents

Les problèmes de vue 

Le strabisme :Il est dû à un défaut dans le mouvement de l’oeil. Avant 5 mois il n’est pas inquiétant, s’il persiste il nécessite une consultation.

La myopie : elle se caractérise par une vision nette de près, mais floue de loin. Elle apparaît parfois à l’adolescence, c’est ce que l’on nomme une myopie de croissance.

L’hypermétropie : la vision est meilleure de loin que de près. Normale chez les bébés, elle disparaît avec la croissance. Toute persistance nécessite une consultation.

Le goût

Dés la naissance, tous les goûts sont perceptibles par l’enfant. Cependant, certains sont plus développés,notamment le sucré.

Il a déjà des préférences, en effet ses papilles gustatives et olfactives étaient déjà fonctionnelles in utero. Plus la mère aura une alimentation présentant un panel de goût varié, plus l’enfant aura développé ses propres panels de goûts et d’odeurs.

À la naissance le goût du nourrisson est plus prononcé pour le sucré et le gras. Il déteste l’amertume.

Dans ces premiers mois de vie, l’alimentation de l’enfant est exclusivement composée de lait. Selon les recommandations de l’OMS l’allaitement jusqu’a 6 mois.

Le lait maternisé a une composition très proche du lait maternel en terme nutritionnel, mais ne permet pas une diversité de goût.

L’allaitement maternel participe lui aussi au développement gustatif. Le goût du lait maternel évolue en fonction de l’alimentation de sa mère, il varie même durant la tétée. Le lait maternel est parfaitement adapté à l’enfant, il évolue au rythme de l’enfant pour répondre parfaitement à ses besoins.

C’est à partir de la diversification alimentaire (à partir de 6 mois selon les recommandations de l’OMS) que le goût va se forger. Progressivement en fonction de l’introduction de nouveaux aliments, l’enfant découvrira de nouveaux goûts et de nouvelles textures. Vers 2 ans ou 3 ans, l’enfant est souvent moins curieux en matière de découverte gustative, c’est ce que l’on nomme la néophobie alimentaire. Elle est normale et varie d’un enfant à l’autre, elle dure généralement jusqu’a 7 ans, puis s’estompe. Lors de cette phase, il est important de continuer à apporter de la diversification. N’oubliez cependant pas que c’est un apprentissage et, qu’à ce titre il doit à ce titre être respectueux de l’enfant. On ne forcera jamais à manger, mais on encouragera à gouter. Misez sur la répétition, présentez et représentez l’aliment à l’enfant. Soyez patient.

L’ouïe

Tout comme le goût, l’ouïe est déjà fonctionnelle in utero. À la naissance, l’ouïe de l’enfant est fine et complètement développée. Il possède donc déjà une mémoire auditive. Il reconnaît la voix de sa mère.

À 3 mois, l’enfant réagit aux bruits environnants. Notamment avec le réflexe de Moro.Développement psychomoteur

À 6 mois, il tourne la tête en direction du bruit entendu. Il aime la musique. Il aime également entendre sa voix, et module les sons qu’il émet.

Stimulez son audition, parlez-lui, faites-lui écouter de la musique. Proposez-lui des instruments de musique.

L’ouïe de l’enfant est fragile, soyez vigilant au volume sonore.

Les troubles de l’audition :

Les signes qui doivent vous alertez :

-il ne se réveille pas s’il y a un bruit très fort

-il ne produit aucun son vers 4 mois

-il ne tourne pas la tête lorsque vous l’appeler

-il entend mal en groupe ou lorsqu’il y a du bruit

-l’apprentissage du langage est compliqué

-il ne réagit pas lorsque vous parler doucement ou étés derrière lui

Dans tous les cas, faites un dépistage auditif et/ou consultez un orthophoniste.

Les troubles de l’audition peuvent engendrer des troubles du langage.

Le toucher :

Premier sens à se développer in utero. Le toucher permet de perçoir et de recevoir des informations sur le monde extérieur. La peau est le plus grand organe du corps, entièrement recouvert de capteur qui permet de recevoir un nombre incalculable d’information sur ce qui nous entoure. Il nous permet ainsi de réagir notamment en cas de danger.

Il est très important de toucher l’enfant, au-delà de lui permet de prendre conscience de son corps, le toucher est primordial dans le rôle relationnel et émotionnel de l’enfant.

En donnant des soins, en massant et en câlinant l’enfant, celui-ci va produire des hormones de croissance et d’attachement. Mais aussi diminuer son stress.

Le toucher est un facteur important du développement de l’enfant bien trop souvent négligé dans notre culture.

Le toucher au fil des mois :

À la naissance, l’enfant ferme sa main réflexe de grasping. Il réagit aux caresses, il sent les températures, et distingue les textures.

À 3 mois, il sent les textures (mous, dur, rugueux), il met ses mains à la bouche.

À 5 mois, il transfère les objets d’une main à l’autre. Il attrape ses pieds, et prend de plus en plus conscience de son propre corps.

À 6 mois, il explore de plus en plus les objets. Il est curieux des textures.

Dés leurs naissances ayez des contacts tactiles avec les enfants, masser les câliner, ce contact sera bénéfique pour tout le monde. Pour stimuler le toucher de l’enfant, proposez-lui des jouets aux textures variés. Les jeux tels que le sable, les transferts d’eau, la pâte à modeler, etc.

Le développement psychomoteur

bébé jouet herbe

Le développement psychomoteur

Le développement psychomoteur chez le nourrisson et l’enfant répond à des moyennes. Elles permettent d’évaluer si un développement est harmonieux ou non. Et ainsi de repérer d’éventuelles pathologies ou troubles de l’apprentissage.

Je vous propose de découvrir les principaux stades de développement du nourrisson et de l’enfant. Tout d’abord, mois après mois, car le développement cognitif (acquisition faite par le cerveau : mémoire, apprentissage, langage …) est très rapide, puis par tranche d’âge.

Le nourrisson a des réflexes dits archaïques. Ils sont innés et disparaissent petit à petit entre 2 et 4 mois. Au-delà de 5 mois, leurs persistances seraient pathologiques.

-le réflexe de grasping : réflexe d’agrippement avec la main

-le réflexe de sussion

-le réflexe de moro : réflexe face à un bruit fort, l’enfant écarte les bras, les refermes, et cris

-le réflexe de marche automatique.

Voici les principaux stades de développement moteur, affectif, social ainsi que de langage chez l’enfant de sa naissance à 6 ans.

Ces tableaux sont non exhaustifs, leur fonction est de repérer si un enfant présente un développement « normal ». En cas de doute ou de besoin, n’hésitez pas à demander l’avis de professionnel de la santé.

Avant 3 mois Entre 3 et 4 mois À 5 mois De 6 à 7 mois
Développement moteur Tient sa tête quelques instants Tient sa tête Tient assis avec appuis -Tient assis sans appuis

-Se retourne

Préhension Réflexe Préhension de contact involontaire -Préhension de contact volontaire entre la main et la paume

-Porte les objets à la bouche

-Préhension volontaire entre doigt et main

-Passe les objets d’une main à l’autre

Développement affectif Souris aux anges Sourire réponse Rit aux éclats Joue à coucou, cacher
Développement

langage

Cris, pleurs Gazouillis Babillage simple (ba) Babillage canonique (ba-ba)
De 8 à 9 mois De 10 à 11 mois De 12 à 13 mois
Développement moteur -S’assoit seul

-Fait du 4 pattes

-Rampe

-Se tient debout avec appui

Marche
Préhension Fais la pince Lâcher involontaire Lâcher volontaire
Développement affectif Timide avec les inconnus Fait bravo Pointe du doigt
Développement langage Babillage combiner Compréhension première Dit ses premiers mots

À 15 mois À 18 mois À 24 mois À 30 mois
Développement moteur -marche seul

-monte des escaliers à 4 pattes

-monte et descend les escaliers avec aide

-S’assoit seul sur une chaise

-court

-shoot dans un ballon

-saute

-marche sur la pointe des pieds

Motricité fine -Empile 2 cubes

-Fait des gribouillis

-Empile 4 cubes

-Fait des gribouillis

-Construit des tours 6 cubes

-Fais un trait

-Construit des tours 8 cubes

-Fait une croix

Développement social Enlève ses chaussures Imite des gestes quotidiens Se lave les mains S’habille avec aide
Développement langage À son propre langage 10 mots comprennent des ordres simples Associe des mots Nomme 5 objets

À 3 ans À 4 ans À 5 ans À 6 ans
Développement moteur monte des escaliers en alternant Tient sur un pied Saute a cloche-pied Fais du vélo
Motricité fine Bonhomme têtard Bonhomme en 3 parties Écrit son prénom Copie un losange
Développement social Se déshabille seul Joue avec plusieurs enfants Se brosse les cheveux Connaît la gauche et la droite sur lui
Développement langage Utilise le « je » Raconte une histoire Pose des questions sur les mots Développe le vocabulaire abstrait