Le sommeil

Publié par Emeline le

Le sommeil

Le sommeil est fondamental pour l’être humain. Il participe au bon fonctionnement de l’organisme, il permet la réparation du corps, la croissance, la construction cérébrale, les apprentissages.

Chez l’enfant, contrairement à l’adulte, le sommeil n’est pas mature. Ses besoins sont spécifiques, et évoluent avec l’âge. À ce titre ils doivent être respectés.

Les différents stades du sommeil :

-l’endormissement :

Première phase du sommeil, la conscience diminue, les muscles se détendent, la respiration est plus lente et profonde.

L’endormissement est rapide lors des premiers mois, entre 3 et 9 mois il est plus compliqué, entre 1 et 3 ans, il peut prendre entre 20 et 60 min. Après 3 ans, le temps d’endormissement est de 15 à 30 min.

-le sommeil lent léger :

Durant le sommeil léger, le sommeil n’est pas profond, le réveil se fait rapidement en cas de dérangement. L’activité musculaire et oculaire diminue. Elle représente la moitié du temps de sommeil d’un enfant de 6 mois. C’est une phase de sommeil fragile pour des enfants inquiets ou hyperactifs.

-le sommeil lent profond :

Lors de cette phase, l’activité cérébrale est au minimum. Tout le corps est au repos, c’est la phase de récupération.

-le sommeil paradoxal (REM) :

Pendant cette phase s’alterne des moments de sommeil profond, et des signes d’éveil, d’où son nom. L’activité cérébrale et oculaire sont intenses, les muscles eux sont détendus.

C’est la phase pendant laquelle les rêves sont les plus longs. Le réveil est difficile.

-le réveil :

Il intervient physiologiquement à la fin de l’enchainement des différents cycles.

Chez le nourrisson, un réveil non spontané perturbe le sommeil et peut engendrer des troubles.

Le sommeil est propre à chaque individu. Ce rythme doit être respecté, le sommeil de l’enfant va se « maturer » progressivement, il ne faut pas vouloir le régler trop tôt.

Le sommeil de l’enfant est le reflet de son activité diurne. Son comportement ainsi que celui de son entourage influe sur la qualité de son sommeil. La nuit et le sommeil réactivent les angoisses ou stress vécus dans la journée (anxiété, sur stimulation, etc.).

La qualité de sommeil de l’enfant est importante, car comme pour son activité diurne, c’est un apprentissage qui aura une influence sur son sommeil à l’âge adulte.

pour visualiser en plus grand le cycle du sommeil

Temps de sommeil moyen par tranche d’âge :

Age de l’enfant Durée moyenne nuit Durée moyenne sieste
0 à 3 mois Entre 16 et 20 heures par tranche de 4 heures
3 à 6 mois Entre 8 à 12 heures 2 siestes de 2 à 3 heures chacune
6 à12 mois Entre 10 à 12 heures 2 siestes de 1 à 2 heures chacune
1 ans Entre 10 à 11 heures 1 à 2 siestes de 1 à 2 heures chacune
2 ans Environ 11 à 12 heures 1 sieste de 1 à 2 heures
3 ans Environ 12 heures 1 sieste de 1 à 2 heures

Les troubles du sommeil chez l’enfant :

Le sommeil de l’enfant est une cause fréquente de consultation de la part des parents. En effet, c’est souvent la fatigue et l’impuissance des parents face à ces troubles qui est problématique. La fatigue due au fréquent réveil des nourrissons, et l’angoisse accroissent le problème. Ces troubles sont souvent bénins et font partie du développement normal de l’enfant. Ils rentrent dans l’ordre, de manière naturelle dans le plus part des cas. Dédramatiser, plus vous lâcherez prise face à cette situation, plus vite les troubles disparaitront.

Évènement pouvant troubler le sommeil :

-Le bruxisme (grincement de dents).

-Énurésie

-Les terreurs nocturnes :

Les terreurs nocturnes touchent les enfants surtout entre 3 et 6 ans. Elles sont très impressionnantes, l’enfant est totalement endormi, mais peut avoir les yeux ouverts, hurler, etc. Il n’en garde aucun souvenir. Elles se manifestent durant le sommeil lent.

-Les cauchemars :

Les cauchemars sont des rêves angoissants. Ils peuvent réveiller l’enfant, contrairement aux terreurs nocturnes, l’enfant se souvient de son rêve. Ils surviennent durant le sommeil paradoxal.

-Les rêves d’angoisses :

Les rêves d’angoisses sont entre le cauchemar et la terreur nocturne. C’est un comportement d’angoisse qui survient durant le stade II du sommeil. La plupart du temps, l’enfant ne s’en souvient pas à son réveil.

-Le somnambulisme :

Le somnambulisme touche majoritairement les garçons entre 4 et 14 ans. Cet état apparait 1 à 3 heures après la phase d’endormissement.

Les insomnies selon l’âge :

Entre les 0 et 3 mois, le rythme de sommeil de l’enfant est très perturbé. Notamment à cause des prises alimentaires.

Après 3 mois, le rythme de l’enfant se cale.Toutefois , certains enfants présentent des difficultés d’endormissement, ont des réveils nocturnes, ce qui est parfaitement normal.

Vers 1 an, l’enfant a acquis un rythme de sommeil. Néanmoins, durant cette période l’enfant fait de nombreux apprentissages, le développement neuro-psychique est conséquent, et peut affecter le sommeil de l’enfant. L’enfant peut présenter des oppositions à aller se coucher, des angoisses…

Vers 3 ans avec le rythme scolaire, ces troubles ont tendance à diminuer.

Tous les troubles du sommeil persistant, ou s’aggravant doivent amener à une consultation.

Le couchage de l’enfant :

Pour réduire et prévenir tout risque, il est important de respecter certaines règles.

-Couchez l’enfant sur le dos, pour prévenir la mort subite du nourrisson.

-Utilisez un lit adapté à l’enfant, sans tour de lit, oreiller, couvertures, jouets…pour limiter les risques d’étouffement.

-Le matelas doit être ferme. Attention, l’utilisation d’un matelas est réservé au lit à barreaux, et interdit dans un lit parapluie.

-Utilisez une gigoteuse plutôt qu’une couverture, l’enfant est ainsi couvert et sa tête reste dégagée.

-La température de la chambre doit se situer aux alentours de 19°.

-Le lit doit être placé loin des rideaux et des radiateurs.

-On ne fume pas dans la pièce réservée à l’enfant

Trucs et astuces pour améliorer le sommeil :

L’instauration de rituels est importante et structurante pour l’enfant. Ils lui permettent de se rassurer ainsi que de se repérer dans le temps.

Préparer l’enfant au coucher, expliquez lui qu’il va aller dormir. Utiliser toujours la même phrase pour instaurer un rituel.

Couchez l’enfant à des horaires fixes lui permettra de se repérer, et ainsi de conditionner son sommeil et son endormissement.

Le coucher doit être en moment de douceur, de calme et de bien-être. Si l’enfant ou vous-même n’êtes pas dans de bonnes dispositions, mieux vaut patienter et attendre un moment plus propice. Vous y gagnerez en temps, et en énergie.

Instaurer des rituels, une berceuse, une histoire, une phrase magique…

Ne laissez pas l’enfant pleurer s’il ne s’endort pas. Cela ne lui permettra pas de se calmer, et au contraire créera un état de stress. L’enfant n’apprendra pas à s’endormir et associera le couchage à un stress. Calmez-le, rassurez-le, l’enfant a besoin de contact physique doux et rassurant, faites-lui des câlins et bercez-le. Entourez-le d’amour.

Surtout déculpabilisez !!!! Ce n’est pas votre faute. Tous les parents, tous les professionnels de l’enfance ont été confrontés aux soucis de couchage, aux nuits blanches… c’est épuisant, frustrant. Si vous êtes à bout, déléguez, parlez-en, ne restez pas avec votre désarroi. Posez l’enfant, et prenez 5 minutes pour évacuer.


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