Le matériel de puériculture : Le couchage

lit bébé

Dans notre métier, le matériel de puériculture est beaucoup sollicité, c’est aussi investissement financier important. Entre les obligations de sécurité , les normes et les demandes des infirmières de puériculture, il n’est pas évident de savoir quel matériel choisir.

Concernant le couchage, les modalités sont fixées dans le référentiel : Décret n° 2012-364 du 15 mars 2012 relatif au référentiel fixant les critères d’agrément des assistants maternels.

Qui stipule : « Au couchage de l’enfant dans un lit adapté à son âge, au matériel de puériculture, ainsi qu’aux jouets qui doivent être conformes aux exigences normales de sécurité et entretenus et remplacés si nécessaire »

L’enfant même nourrisson, doit être couché dans un lit (il doit bien évidement être adapté à son âge), l’utilisation de couffin ou de hamac n’est pas autoriser.

Le lit :

Un bébé dort beaucoup, il faut donc avoir une literie de bonne qualité.

-Les lits parapluies :

De plus en plus de PMI interdisent l’usage des lits parapluies. Ils ne sont pourtant par proscrit le référentiel, vous pouvez donc les utiliser en en respectant les obligations.

Le lit parapluie à beaucoup d’avantages, il est léger et pliable, et il prend peu de place. Certains modèles sont totalement lavables, un plus en termes d’hygiène. D’autres disposent de plusieurs hauteurs de couchage, qui sont très pratiques, pour les nouveau-nés.

Selon les modèles, ils disposent de pochettes de rangement et même parfois d’un plan à langer. Ce qui peut être vraiment pratique pour les petits espaces.

Les enfants qui bougent beaucoup durant leur sommeil ne se cognent pas sur les barreaux, ou ne passent pas les membres entre les barreaux.

Néanmoins, ils sont moins confortables qu’un lit à barreaux, car il est interdit de mettre un matelas dans un lit parapluie. Et le matelas fourni est souvent très fin et pas très confortable…

Il faut penser à vérifier régulièrement l’intégrité du tissu et des systèmes de verrouillage.

S’ils ne sont pas déhoussables, le lavage et l’entretien peuvent être laborieux…

Un lit parapluie de bonne qualité est onéreux.

-Les lits à barreaux :

Il existe de nombreux modèles de lits à barreaux, et même pliants. Même s’ils ne sont pas aussi compacts que les lits parapluies, ils prennent peu de place. Le plus encombrant étant le matelas.

Les lits à barreaux sont très sécurisants, stables et robustes.

Ils offrent plusieurs hauteurs de couchage, ce qui est un plus lorsque l’on accueille des très jeunes enfants.

On peut y installer un matelas confortable et adapter à l’enfant.

Ils sont faciles à nettoyer, et demandent peu d’entretien.

Les lits à barreaux sont moins pratiques que les lits parapluies, ils sont plus encombrants. Les enfants qui remuent beaucoup peuvent se cognes sur les barreaux ou peuvent passer les membres entre les barreaux, ce qui peut écourter le temps de sommeil. Pour rappel, il est interdit de mettre des tours de lit dans les lits à barreaux, afin d’éviter tout risque d’étouffement.

Les lits à barreaux sont souvent plus chers que les lits parapluies.

-Le matelas :

Le matelas doit être choisi avec soin, le couchage doit être ferme. Choisissez un matelas hypoallergénique, et déhoussable. Cela vous permettra de le nettoyer facilement en cas de besoin.

Éviter les matelas pliant, même s’ils offrent l’avantage du gain de place, ils s’usent vite et sont souvent moins confortables.

Dans un lit parapluie, vous ne devez utiliser que le matelas fourni, il est strictement interdit d’utiliser un matelas dans un lit parapluie. Les matelas sont souvent fins et peu confortables.

En conclusion :

N’oubliez pas que les petits vont passer beaucoup de temps dans leurs lits, leur sommeil est primordial.

Respecter le règlement en matière de couchage.

Choisissez un lit en fonction de vos besoins et de vos moyens.

Voici une sélection de lit répondant aux normes:

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Les bienfaits du temps calme

enfant dans un hamac

Entre les activités, les sorties, et bien d’autres choses, les petits sont très souvent en action et en phase de découverte. Il est donc important d’apporter des temps calmes qui permettent la concentration et l’apaisement.

Je vous propose de voir à quoi ils servent, mais aussi, quand et comment les mettre en place.

À quoi sert un temps calme ?

Le temps calme est un moment de repos, il diffère de la sieste, et en fonction de l’âge des enfants, il peut s’y substituer. Un enfant à besoin de temps de sommeil ; de sieste, mais aussi de temps de repos ; les temps calmes. Il n’est pas évident de se rendre compte du rythme de vie des tout petits, pourtant ce rythme de vie est souvent intense, plein de temps imposer ou il faut se dépêcher, enchainer les activités, les sorties, etc. Avec cette cadence, il est difficile pour les enfants de se reposer et de se concentrer. Le temps calme est donc un moment de repos dans sa journée trépidante. Il lui permet de se recentrer et de laisser son imagination et son esprit vagabonder. En faisant des activités personnelles, comme il le souhaite, cela lui permet de développer son attention, mais aussi ces gouts personnels, cela lui permet de se connaitre. Il est important de proposer quotidiennement de ce temps et de le ritualiser, il fera ainsi partie de la routine quotidienne.

À quel moment mettre en place un temps calme ?

Généralement, le temps calme se propose en fin de matinée, en début d’après-midi pour les grands qui ne font plus la sieste , ou en fin d’après-midi. Les enfants n’ayant pas tous les mêmes besoins et les mêmes rythmes, ce temps se propose en fonction des besoins de chacun. Si un enfant est particulièrement excité, vous pouvez lui proposer un temps calme dès que vous sentez c’est nécessaire.

Le temps calme se propose dès que les premiers signes d’excitation trop intense, d’énervement, ou de fatigue se font sentir. Ils permettent alors un retour au calme rapide. Si vous attendez trop et que l’enfant est déjà trop excité, il sera difficile de lui proposer un temps calme, et de faire redescendre son niveau d’énergie.

Il est donc important de ritualiser la mise en place de vos temps calmes. En ayant une routine pour ce type de moment, l’enfant pourra alors très vite rentrer dans ce temps de détente et faire redescendre son énergie et se reposer.

Combien de temps dure un temps calme ?

Un temps calme n’est pas une sieste. Sa durée doit être adaptée à l’âge et aux besoins des enfants. En moyenne ce temps est de 30 à 45 min. Si ce temps est trop court, il ne permet pas le repos et le retour au calme. S’il est trop long, l’enfant risque de s’ennuyer et de vivre ce moment comme une contrainte. Il perdrait alors tout intérêt et tout attrait.

Soyez donc attentif et à l’écoute de vos petit pour faire de ce moment un temps agréable.

Quoi proposer pour un temps calme ?

Si vous avez de la place mettrez un espace à disposition, avec des coussins, un endroit doux et accueillant, propice à la détente. L’enfant pourra s’y rendre quand il ressent le besoin, ce sera pour vous un bon indicateur. Dans cet espace, disposer des livres, des coloriages, des jeux calme. Pour le temps calme quotidien et ritualiser, il est préférable de laisser l’enfant choisir comment il souhaite occuper son temps, faites-lui des propositions, mais lui imposer pas d’activité.

Proposer lui de regarder un livre, ou de lui raconter une histoire, d’écouter des comptines ou de la musique douce, ou même simplement de s’installer confortablement et rêver. C’est un temps personnel et de repos, cela doit être un moment agréable.

Pour les plus grand, une activité manuelle personnelle, lire un livre, faire du dessin, un jeu de société, etc.

Le temps calme est un moment de détente pour les enfants, mais aussi pour les adultes. Il permet à tous de se recentrer, et d’évoluer dans un environnement paisible.

Le sommeil

bébé endormi

Le sommeil

Le sommeil est fondamental pour l’être humain. Il participe au bon fonctionnement de l’organisme, il permet la réparation du corps, la croissance, la construction cérébrale, les apprentissages.

Chez l’enfant, contrairement à l’adulte, le sommeil n’est pas mature. Ses besoins sont spécifiques, et évoluent avec l’âge. À ce titre ils doivent être respectés.

Les différents stades du sommeil :

-l’endormissement :

Première phase du sommeil, la conscience diminue, les muscles se détendent, la respiration est plus lente et profonde.

L’endormissement est rapide lors des premiers mois, entre 3 et 9 mois il est plus compliqué, entre 1 et 3 ans, il peut prendre entre 20 et 60 min. Après 3 ans, le temps d’endormissement est de 15 à 30 min.

-le sommeil lent léger :

Durant le sommeil léger, le sommeil n’est pas profond, le réveil se fait rapidement en cas de dérangement. L’activité musculaire et oculaire diminue. Elle représente la moitié du temps de sommeil d’un enfant de 6 mois. C’est une phase de sommeil fragile pour des enfants inquiets ou hyperactifs.

-le sommeil lent profond :

Lors de cette phase, l’activité cérébrale est au minimum. Tout le corps est au repos, c’est la phase de récupération.

-le sommeil paradoxal (REM) :

Pendant cette phase s’alterne des moments de sommeil profond, et des signes d’éveil, d’où son nom. L’activité cérébrale et oculaire sont intenses, les muscles eux sont détendus.

C’est la phase pendant laquelle les rêves sont les plus longs. Le réveil est difficile.

-le réveil :

Il intervient physiologiquement à la fin de l’enchainement des différents cycles.

Chez le nourrisson, un réveil non spontané perturbe le sommeil et peut engendrer des troubles.

Le sommeil est propre à chaque individu. Ce rythme doit être respecté, le sommeil de l’enfant va se « maturer » progressivement, il ne faut pas vouloir le régler trop tôt.

Le sommeil de l’enfant est le reflet de son activité diurne. Son comportement ainsi que celui de son entourage influe sur la qualité de son sommeil. La nuit et le sommeil réactivent les angoisses ou stress vécus dans la journée (anxiété, sur stimulation, etc.).

La qualité de sommeil de l’enfant est importante, car comme pour son activité diurne, c’est un apprentissage qui aura une influence sur son sommeil à l’âge adulte.

pour visualiser en plus grand le cycle du sommeil

Temps de sommeil moyen par tranche d’âge :

Age de l’enfant Durée moyenne nuit Durée moyenne sieste
0 à 3 mois Entre 16 et 20 heures par tranche de 4 heures
3 à 6 mois Entre 8 à 12 heures 2 siestes de 2 à 3 heures chacune
6 à12 mois Entre 10 à 12 heures 2 siestes de 1 à 2 heures chacune
1 ans Entre 10 à 11 heures 1 à 2 siestes de 1 à 2 heures chacune
2 ans Environ 11 à 12 heures 1 sieste de 1 à 2 heures
3 ans Environ 12 heures 1 sieste de 1 à 2 heures

Les troubles du sommeil chez l’enfant :

Le sommeil de l’enfant est une cause fréquente de consultation de la part des parents. En effet, c’est souvent la fatigue et l’impuissance des parents face à ces troubles qui est problématique. La fatigue due au fréquent réveil des nourrissons, et l’angoisse accroissent le problème. Ces troubles sont souvent bénins et font partie du développement normal de l’enfant. Ils rentrent dans l’ordre, de manière naturelle dans le plus part des cas. Dédramatiser, plus vous lâcherez prise face à cette situation, plus vite les troubles disparaitront.

Évènement pouvant troubler le sommeil :

-Le bruxisme (grincement de dents).

-Énurésie

-Les terreurs nocturnes :

Les terreurs nocturnes touchent les enfants surtout entre 3 et 6 ans. Elles sont très impressionnantes, l’enfant est totalement endormi, mais peut avoir les yeux ouverts, hurler, etc. Il n’en garde aucun souvenir. Elles se manifestent durant le sommeil lent.

-Les cauchemars :

Les cauchemars sont des rêves angoissants. Ils peuvent réveiller l’enfant, contrairement aux terreurs nocturnes, l’enfant se souvient de son rêve. Ils surviennent durant le sommeil paradoxal.

-Les rêves d’angoisses :

Les rêves d’angoisses sont entre le cauchemar et la terreur nocturne. C’est un comportement d’angoisse qui survient durant le stade II du sommeil. La plupart du temps, l’enfant ne s’en souvient pas à son réveil.

-Le somnambulisme :

Le somnambulisme touche majoritairement les garçons entre 4 et 14 ans. Cet état apparait 1 à 3 heures après la phase d’endormissement.

Les insomnies selon l’âge :

Entre les 0 et 3 mois, le rythme de sommeil de l’enfant est très perturbé. Notamment à cause des prises alimentaires.

Après 3 mois, le rythme de l’enfant se cale.Toutefois , certains enfants présentent des difficultés d’endormissement, ont des réveils nocturnes, ce qui est parfaitement normal.

Vers 1 an, l’enfant a acquis un rythme de sommeil. Néanmoins, durant cette période l’enfant fait de nombreux apprentissages, le développement neuro-psychique est conséquent, et peut affecter le sommeil de l’enfant. L’enfant peut présenter des oppositions à aller se coucher, des angoisses…

Vers 3 ans avec le rythme scolaire, ces troubles ont tendance à diminuer.

Tous les troubles du sommeil persistant, ou s’aggravant doivent amener à une consultation.

Le couchage de l’enfant :

Pour réduire et prévenir tout risque, il est important de respecter certaines règles.

-Couchez l’enfant sur le dos, pour prévenir la mort subite du nourrisson.

-Utilisez un lit adapté à l’enfant, sans tour de lit, oreiller, couvertures, jouets…pour limiter les risques d’étouffement.

-Le matelas doit être ferme. Attention, l’utilisation d’un matelas est réservé au lit à barreaux, et interdit dans un lit parapluie.

-Utilisez une gigoteuse plutôt qu’une couverture, l’enfant est ainsi couvert et sa tête reste dégagée.

-La température de la chambre doit se situer aux alentours de 19°.

-Le lit doit être placé loin des rideaux et des radiateurs.

-On ne fume pas dans la pièce réservée à l’enfant

Trucs et astuces pour améliorer le sommeil :

L’instauration de rituels est importante et structurante pour l’enfant. Ils lui permettent de se rassurer ainsi que de se repérer dans le temps.

Préparer l’enfant au coucher, expliquez lui qu’il va aller dormir. Utiliser toujours la même phrase pour instaurer un rituel.

Couchez l’enfant à des horaires fixes lui permettra de se repérer, et ainsi de conditionner son sommeil et son endormissement.

Le coucher doit être en moment de douceur, de calme et de bien-être. Si l’enfant ou vous-même n’êtes pas dans de bonnes dispositions, mieux vaut patienter et attendre un moment plus propice. Vous y gagnerez en temps, et en énergie.

Instaurer des rituels, une berceuse, une histoire, une phrase magique…

Ne laissez pas l’enfant pleurer s’il ne s’endort pas. Cela ne lui permettra pas de se calmer, et au contraire créera un état de stress. L’enfant n’apprendra pas à s’endormir et associera le couchage à un stress. Calmez-le, rassurez-le, l’enfant a besoin de contact physique doux et rassurant, faites-lui des câlins et bercez-le. Entourez-le d’amour.

Surtout déculpabilisez !!!! Ce n’est pas votre faute. Tous les parents, tous les professionnels de l’enfance ont été confrontés aux soucis de couchage, aux nuits blanches… c’est épuisant, frustrant. Si vous êtes à bout, déléguez, parlez-en, ne restez pas avec votre désarroi. Posez l’enfant, et prenez 5 minutes pour évacuer.