L’importance du quatre pattes

bébé quatre pattes

Dans le développement de l’enfant, tous les stades ont leurs importances, celui du passage à quatre pattes n’échappe pas à la règle. Je vous propose de découvrir pourquoi le passage par le stade du 4 pattes est important, et en quoi il joue un rôle fondamental dans le développement moteur, et cérébral de l’enfant.

Qu’est-ce que le quatre pattes ?

Le quatre pattes est un stade de développement important. Il intervient généralement après le stade de rampement, soit aux alentours des 7 mois de l’enfant, mais cela reste bien évidemment une moyenne.

C’est un moyen de locomotion, il permet à l’enfant de se mouvoir dans l’espace, de développer son autonomie et sa confiance en lui.

Cette étape va également lui permettre d’acquérir la position assise, et préparer son corps à la station verticale ainsi qu’a la marche.

Autant dire que c’est une sacrée étape, elle va jouer un rôle fondamental dans tous les apprentissages.

Comment le quatre pattes développe le corps ?

L’enfant a déjà beaucoup développé son corps, et ses muscles, surtout s’ il a pratiqué la motricité libre et a bénéficié de portage physiologique. Cette nouvelle étape va lui permettre de poursuivre ce développement.

Le dos de l’enfant va beaucoup se muscler, sa colonne vertébrale va apprendre à pivoter, ce qui lui permettra de s’assoir seul. Ses lombaires se renforcent et vont le préparer à la station verticale.

Ses hanches vont elles aussi beaucoup changer, l’action des muscles et les rotations vont lui permettre de se soulever et de se propulser vers l’avant.

Ses chevilles vont se renforcer afin de soutenir le poids de son corps.

Comment le quatre pattes contribue au développement cérébral.

Le quatre pattes est un moyen de locomotion qui demande beaucoup de compétences. L’enfant doit pouvoir coordonner un mouvement alterné des bras et des jambes, il demande une coordination physique, mais aussi des deux hémisphères du cerveau.

En faisant fonctionner les membres opposés de concert, l’enfant active les deux hémisphères de son cerveau, permettant ainsi une connexion de faisceau de nerfs entre les deux parties. Cette connexion permet une communication entre les deux hémisphères, indispensable à un développement cognitif harmonieux, ainsi qu’une préparation aux divers apprentissages, comme la lecture, l’écriture, etc.

Si l’enfant ne marche pas à quatre pattes ?

Certains enfants ne marchent jamais à quatre pattes, certains le font après avoir acquis la marche, certains en font des variantes.

Si l’enfant passe par le stade quatre pattes après la marche, pas d’inquiétude, mieux vaut tard que jamais, cette acquisition même si elle ne suit pas la norme va permettre à l’enfant d’acquérir les développements inhérents a ce stade.

Si l’enfant se déplace avec une variante du quatre pattes, il a peut être des difficultés de coordination, aider le acquérir un quatre pattes classique, en jouant avec lui, dans tous les cas pas de forcing.

En conclusion :

Le quatre pattes est un des stades de développement à ne pas négliger, il est fondamental, pour le développement physique et cérébral.

Un enfant qui ne passe pas par le stade du quatre pattes a plus de risque d’avoir des troubles des apprentissages.

Chaque enfant avance à son rythme, laisser l’enfant acquérir ce stade seul, et ne le forcer pas.

Un enfant peut marcher longtemps à quatre pattes avant de se lancer dans la marche, rien de grave, c’est qu’il en a besoin.

Un enfant peut marcher avant de faire du quatre pattes, cela n’est pas préjudiciable.

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La position assise

La position assise n’est pas une position naturelle de l’enfant, tant qu’il ne l’a pas acquise par lui-même. Mettre un enfant en position assise alors qu’il ne maitrise pas cette posture, c’est le ralentir dans la découverte de son corps et de la motricité. Il est prisonnier de cette position imposée et inconfortable.

Tenir assis et savoir s’assoir quelle différence ?

Un enfant peut tenir assis vers 5 ou 6 mois, si on le met en position assise, il se maintiendra, sa structure musculaire le lui permet, mais cela ne veut pas dire pour autant qu’il soit prêt à s’assoir seul. De plus, cette position n’est pas physiologique et créée de nombreuse tension dans son corps. Pour pouvoir s’assoir seul l’enfant doit avoir franchi plusieurs étapes de son développement sensorimoteur :

-le retournement du dos sur le ventre et inversement

-Ramper en marche avant et arrière

-Marcher à 4 pattes

-Se mettre semi-assis

Ses muscles et sa colonne vertébrale seront alors suffisamment développés.

Ses étapes sont fondamentales pour de multiples raisons. La première étant la maturation de son système neurologique, la découverte et la connaissance de son corps et de ses sens, qui amène progressivement la coordination de ses mouvements. Toutes les étapes du développement sont interdépendantes.

Pourquoi maintenir un enfant en position assise alors qu’il ne sait pas s’assoir seul est néfaste ?

Cette position n’est pas physiologique tant qu’elle n’est pas acquise naturellement par l’enfant, il se retrouve alors prisonnier d’une position qu’il ne maitrise pas. Cela peut le mettre en insécurité, et lui apporter des peurs. Notamment la peur de la chute. L’enfant crispe alors ses muscles, ce qui créer des tensions partout dans son corps, mais aussi dans sa tête. Il peut se sentir inquiet, en danger ne maitrisant pas ses mouvements ni sa position. En effet si vous raidissez vos muscles vous perdez toute souplesse, et vous ne pouvez faire de bon mouvement ?

Cela ralentira aussi son développement sensorimoteur naturel. L’enfant apprend en expérimentant, mis en position assise il se retrouve priver de liberté d’expérimentation.

Si votre enfant souffre de reflux gastro-oesophagien, maintenez le plus possible l’enfant dans vos bras dans une position physiologique ne mettant pas son corps en extension.

Comment permettre à l’enfant d’acquérir la station assise seule ?

Afin de permettre à l’enfant d’acquérir la position assise à son rythme, il faut le laisser expérimenter son corps, ses mouvements, ainsi que l’espace. La motricité libre est donc toute indiquée pour permettre à l’enfant d’arriver à la position assise par ses propres moyens. Privilégiez un portage physiologique, il permet à l’enfant de prendre conscience de son corps sans le contraindre dans des positions qui lui serait inconfortables, et génératrices de tension.

La motricité libre

enfant tapis

La motricité libre permet à l’enfant d’évoluer librement dans l’espace et de découvrir son corps sans entraves. C’est aussi le meilleur moyen pour lui de se développer à son rythme et de devenir autonome.

La motricité libre qu’est ce que c’est ?

Le concept de motricité libre a été développé par Emmi Pikler, une pédiatre hongroise dans les années 1960. En laissant l’enfant libre de ses positions ainsi que de son activité, il développe de manière naturelle toutes ses aptitudes, à son rythme, c’est une découverte de lui-même et de son environnement. Le développement psychomoteur de l’enfant se fait naturellement, l’adulte et présent, mais n’influe pas dans les acquisitions de l’enfant, il l’accompagne. La motricité libre se pratique dés la naissance.

Comment pratiquer la motricité libre ?

Pour pratiquer la motricité libre, on oublie le parc, le transat et autres. L’enfant doit être libre de ses mouvements et l’espace doit être ouvert.

Le nido montessori et un parfait exemple d’aménagement propice à la motricité libre.

Le nido est un aménagement de l’espace, c’est un lieu de découverte et d’apprentissage. Il stimule les sens et le développement de l’enfant tout en étant ludique et esthétique.

Il est constitué d’un tapis ferme et confortable sur lequel l’enfant pourra évoluer en toute sécurité, ou de dalles de motricité sensorielles. Un pan de mur et recouvert de miroir pour permettre à l’enfant de voir son reflet, mais aussi son environnement. Quelques jeux de différentes textures et couleurs son mis sa disposition. L’enfant est donc libre de choisir le jouet qui l’intéresse. Faites évoluer les jeux en fonction de l’âge et du degré de motricité de l’enfant.

Choisissez d’installer votre espace de motricité libre dans un lieu calme, loin des courants d’air, ou l’enfant n’aura pas froid. C’est un lieu d’éveil sécurisé ou l’enfant doit se sentir bien.

L’enfant n’est jamais laissé seul, l’adulte est présent il accompagne et encourage l’enfant dans ses découvertes. La motricité libre permet à l’enfant de prendre confiance en lui, elle favorise l’initiative et le choix.

Lorsque l’enfant grandit, son espace de jeux grandit avec lui. L’espace est redéfini avec des zones de jeux, espace construction, motricité,etc. L’enfant explore désormais le monde, toujours accompagné de l’adulte.

Les avantages de la motricité libre

La motricité offre de nombreux avantages. L’enfant fait ses propres découvertes et ses propres acquisitions à son rythme, et de manière physiologique. Étant maitre de son corps et de ses expériences, le corps de l’enfant est respecté, et se développe de façon plus harmonieuse.

Le fait de se mouvoir seul et de disposer de son corps et de l’espace à loisir, lui permet de faire beaucoup d’expériences, chaque réussite renforce sa confiance en lui et sa motivation. Cette liberté d’action et de choix va également lui permettre de développer son autonomie en toute confiance.

L’enfant grandit et développe ses compétences sous le regard et la bienveillance de l’adulte. La relation parent enfant est beaucoup plus sereine.

Le jeu

duplo

L’importance du jeu dans le développement de l’enfant

Le jeu est l’activité principale de l’enfant. C’est une activité innée qui permet le développement psychomoteur, sensoriel, cognitif et affectif de l’enfant. Le jeu est un outil d’apprentissage, mais aussi un moment de plaisir.

Il permet la construction de la personnalité, il favorise la socialisation, le jeu est source d’apprentissage, et de motivation. L’adulte doit accompagner l’enfant dans le jeu, le guider, lui expliquer les règles et le fonctionnement.

Selon Jean Piaget, les jeux correspondent à des stades de développement.

Le stade sensori-moteur, de la naissance à 2 ans :

L’enfant commence à découvrir et à comprendre le fonctionnement de son corps, et du mode qui l’entoure. Les jouets d’éveil, comme les hochets avec des textures, des formes et des couleurs variées. Les tapis d’éveil avec des miroirs, des tissus de différentes textures, les mobiles, les hochets à grelot, etc.… Ces jeux d’éveil vont permettre à l’enfant de développer ses sens, sa motricité, mais aussi à avoir des représentations mentales. C’est à dire une idée des objets et de leurs persistances, même si un objet « disparait » il existe encore, il en va de même avec les personnes. C’est aussi grâce aux jeux qu’il va explorer le monde, ramper, marcher, etc..

Les jeux d’empilements et d’assemblage, cubes, tour gigogne, permettent à l’enfant de prendre conscience de l’espace.

À la fin du stade sensori-moteur, l’enfant va faire des expériences, et des hypothèses grâce aux répétitions ( si je lâche un objet, il tombe par terre). Ce type de jeu va évoluer et se construire jusqu’à l’âge de 18 mois, ou les fonctions symboliques vont progressivement se mettre en place, et amener l’enfant vers des jeux symboliques ( dinette, poupon, etc.).

Le stade pré-opératoire, de 2 à 7 ans :

L’enfant a fait de nombreuses acquisitions, notamment au niveau moteur. Le langage est en plein développement. La fonction symbolique est en plein essor, la pensée se construit. C’est l’âge des jeux symboliques, la dinette, les poupons, médecins, déguisements, etc., ils vont lui permettre par imitation de comprendre le monde, les liens, les rôles et valeurs de chacun au sein de la société.

Au départ, ces jeux sont individuels, il lui permet de revivre des évènements de sa journée, de comprendre une situation, ou de dénouer des tensions vécues. Le jeu symbolique à une fonction cathartique.

C’est en développant la théorie de l’esprit que l’enfant va peu à peu construire des histoires, développer son imaginaire, et jouer en groupe.

Les jeux de construction, comme les legos, les kaphas, sont très prisés à ce stade de développement. Ils permettent de développer l’imaginaire, la représentation dans l’espace. L’enfant affine ses réflexions et ses structures mentales.

Les jeux de société avec des règles simples et concrètes. Les jeux de pions, petits chevaux, jeu de l’oie, etc.. Ils doivent être de courte durée. Les jeux de société permettent à l’enfant de comprendre et de se confronter à des règles de jeux.

Le stade opératoire concret, de 7 à 12 ans : 

Les structures mentales, les théories et la réflexion de l’enfant sont plus développées. Ses raisonnements ont besoin de support concret pour être pleinement compris.

L’enfant aime jouer davantage en groupe.

À se stade, les jeux de construction se complexifient, lego technique, mécano, etc. Ils demandent la lecture d’un plan de montage, de la patience, et beaucoup de logique.

Les jeux basés sur l’imaginaire, playmobils, personnages, ils font appel à un imaginaire accru et des histoires plus développées.

Les jeux de société, se complexifient eux aussi, jeux de stratégie individuelle ou collective. Temps de jeux plus long. 

Le stade formel, de 12 à 16 ans :

L’enfant devient adolescent, ses connaissances se développent, le raisonnement sur l’abstrait est de plus en plus présent. L’adolescent réfléchi sur des notions, des théories, il aime confronter ses idées. Le besoin d’apparence à un groupe est plus présent. 

Les jeux de construction, les jeux de stratégies occupent encore une place importante.

Le jeu est avant tout un moment de plaisir, qu’il soit individuel ou partagé.

Le lavage des mains des enfants

enfant fontaine main

Le lavage des mains des enfants

Le lavage des mains est une mesure d’hygiène régulière. Accompagner l’enfant dans l’apprentissage et l’autonomisation avec de bons gestes est essentiel. Un lavage des mains efficace élimine environ 80 % des agents pathogènes. Il est la première ligne de prévention des différentes infections.

À partir de quel âge ?

Le lavage des mains s’effectue à tout âge.

Les bébés ne sont pas en reste. En effet, le toucher occupe une place prépondérante dans le développement des bébés. Ils utilisent leurs mains pour découvrir le monde qui les entoure, pour jouer, pour se déplacer, pour manger…etc. Ils manipulent les objets, mais aussi toutes les bactéries, virus ou parasites se trouvant à leurs surfaces.Les enfants portent les objets, ainsi que leurs mains à la bouche, la transmission de germes manu-porté est grande. Afin de réduire les risques, il est important de laver régulièrement les mains de l’enfant. 

En habituant très tôt un enfant au lavage des mains, vous lui donnerez de bonnes habitudes, cela fera partie de son quotidien. 

Quand laver les mains des enfants ?

Le lavage s’effectue après le jeu, après avoir joué dehors, après une activité, avant le repas, après un passage aux toilettes, etc..

En cas d’épidémie, il convient de redoubler de vigilance et d’insister d’avantage.

Comment bien se laver les mains ?

Un bon lavage de main commence par l’utilisation de savon. C’est l’action mécanique de friction avec le savon qui permet l’élimination de la saleté et des agents pathogènes.

La durée d’un lavage efficace est constituée d’une friction d’environ 40 secondes. 

Commencez par mouiller les mains avec de l’eau tiède, puis utiliser un savon doux. Expliquez à l’enfant qu’il doit appliquer du savon sur la totalité de sa main, la paume, entre les doigts, et le dessus de la main, ongles, poignet. Rincez abondamment les mains à l’eau tiède. Puis séchez les mains, en tamponnant, utilisez de préférence un papier propre, ou d’une serviette propre, les serviettes humides sont des nids à microbes et bactéries.

Pensez au confort, ainsi qu’à l’ergonomie. Mettez un marche pied adapté à l’enfant.

Rendez le lavage des mains ludique. Chantez avec lui une comptine ou une petite chanson, cela donnera un effet rituel et permettra à l’enfant de se rendre compte du temps nécessaire pour un lavage efficace. Lors du savonnage, demandez-lui de faire le plus de mousse possible, faites-lui faire la danse des mains. Ce moment d’hygiène est aussi un moment de jeu et de plaisir. 

Quels savons utilisés ?

Pour les bébés l’utilisation d’un savon mousse ou liquide est beaucoup plus pratique et adaptée.

Pour un enfant plus grand, vous pouvez utiliser tout type de savons.

Plus le quotidien est amusant, plus l’enfant aura envie d’y participer. Vous pouvez utiliser un savon amusant, ou en fabriquer un.

En extérieur, difficile d’avoir un lavage avec de l’eau et du savon. Vous pouvez utiliser une solution désinfectante, il en existe d’origine naturelle, sans alcool, elles sont spécialement conçues pour les peaux délicates. Attention même d’origine naturelle, ce produit doit être laissé hors de portée de l’enfant.

Les lingettes désinfectantes peuvent aussi être utilisées, attention certaine contiennent de l’alcool.

Le lavage des mains en semi-autonomie :

Avant 4 ans, un enfant aura beaucoup de mal à effectuer un lavage correct, il est souvent trop rapide.

Vous devez donc aider l’enfant dans la réalisation de ce soin. Accompagnez-le et profitez-en pour effectuer vous aussi un lavage. Vous pourrez ainsi le guider et lui monter l’exemple. 

Lorsque l’enfant est en semi-autonomie, veillez à la température de l’eau, pour éviter les risques de brûlures. Attention également aux risques de chutes due à un sol glissant, ou à l’utilisation du marche pied.

Soyez présent et prévenant, c’est un apprentissage. Ce moment doit être valorisant, et agréable. 

Ce soin étant extrêmement fréquent, et indispensable, misez sur le coter ludique et rituel. Vous pouvez effectuer des activités autour du lavage de main, fabrication de savon solide ou liquide, réalisation d’une affiche à accrocher à coter du lavabo, etc…

Les psychologues du développement

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Qui sont-ils ?

Je vous propose une courte biographie, afin de découvrir les grands principes et principales théories, de personnalités ayant fait évoluer l’éducation, et la compréhension du développement de l’enfant.

Jean Piaget (1896-1980):

Jean Piaget est un psychologue, biologiste, sociologue suisse, connu pour ses travaux sur le développement. Il a grandement contribué àl’évolution de la pédagogie et aux méthodes d’apprentissages. Sa théorie s’appuie aussi bien sur la biologie que la psychologie, liant intimement les deux et les rendants interdépendants.

Selon Piaget, le développement de l’enfant s’effectue suivant plusieurs périodes, comprenant plusieurs phases, qui conditionnent le stade suivant :

  • intelligence sensorimotrice qui se situe entre 0 et 2 ans, et comporte 6 stades.

Le stade réflexe, le stade des réactions circulaires primaire, le stade des réactions circulaires secondaires, le stade des schèmes secondaires, le stade des réactions circulaires tertiaires, le stade de la résolution de problèmes.

  • intelligence préopératoire qui se situe entre 2 ans et 7 ans, et comporte 2 stades.

Le stade de la pensée symbolique et le stade de la pensée intuitive.

  • intelligence opératoire  concrète qui se situe entre 7 ans et 11 ans
  • intelligence opératoire formelle entre 11 ans à l’âge adulte

Henri Wallon (1879-1962) :

Henri Wallon est un médecin, psychologue parisien. Il a contribué à la réforme du système  éducatif de 1947. Ses théories s’appuient sur sa pratique médicale, notamment auprès des enfants «déficients ».

Selon Wallon, l’enfant passe par des stades dits centripètes ( l’enfant se centre sur lui-même) et stades centrifuges (l’enfant se tourne vers le monde extérieur). Le développement de l’enfant s’effectue suivant plusieurs stades :

  • le stade impulsif de la naissance à 3 mois. La vie de l’enfant est surtout interne, et affective.
  • le stage émotionnel de 3 mois à 1 an. L’enfant commence à prendre conscience de son existence au travers du regard des autres. Sa vie émotionnelle est intense. Son développement moteur est rapide.
  • le stade sensori-moteur et projectif de 1 à 3 ans. L’enfant s’ouvre au monde extérieur, et, a soif de connaissances et de découvertes. C’est la phase de l’imitation et de la construction du langage.
  • le stade du personnalisme de 3 à 6 ans. C’est la phase du « non », l’enfant s’oppose à l’adulte. En suit la phase de séduction ou l’enfant cherche à « bien faire » pour être aimé. Puis la période d’imitation motrice et sociale, qui lui permet de comprendre les rôles sociaux.
  • le stade catégoriel de 6 à 11 ans. L’intellect est prépondérant, et domine l’affectif.
  • le stade de l’adolescence de 11 ans à l’âge adulte. L’affect prend de nouveau l’ascendant. L’enfant redécouvre son corps, sa personnalité se construit, sa conscience se développe.

Isabelle Filliozat (1957) :

Isabelle Filliozat est une psychothérapeute parisienne. C’est une praticienne holistique, c’est-à-dire qu’elle considéré l’individu comme un tout, ne dissociant pas le corps, l’esprit et les émotions. Elle s’intéresse au développement psychoaffectif de l’enfant. Ses méthodes s’appuient sur l’empathie, le positivisme et la bienveillance. Elle a introduit la parentalité positive en France. Elle est l’auteur de nombreux ouvrages, sur les émotions, la parentalité, le développement personnel, etc…

Le développement affectif

enfants calin

Le développement affectif 

La communication affective et émotionnelle est déjà présente chez le nourrisson. Elle lui permet de créer des liens avec son entourage, elle est fondamentale pour son développement et ses acquisitions.

Je vous propose une approche du développement affectif selon Wallon et Piaget.

Le stade sensori-moteur ( de la naissance à 2 ans) :

– L’attachement :

L’enfant crée des liens d’attachement dès sa naissance. Ces liens se développent plus particulièrement avec la personne avec laquelle l’enfant a une proximité physique, et qui répond à ses besoins. Notamment à ses besoins, de protection, de confort…l’enfant est pleinement dépendant de l’adulte pour sa survie, il crée donc un lien fort, c’est une protection. L’attachement permet à l’enfant d’être « secure ». Plus les réponses à ses besoins sont adaptées, plus l’enfant sera secure et développera une image positive de lui-même. Cela lui permettra d’avoir un développement harmonieux.

Si les réponses à ses besoins ne sont pas adaptées, l’enfant développera un attachement angoissé, et un développement désorganisé.

L’enfant n’a pas conscience de son individualité, il va progressivement développer la conscience de soi, et se détacher. Cette conscience va se faire progressivement et évoluer au cours de ces acquisitions, d’abord avec un objet transitionnel, puis avec ses déplacements, l’exploration de l’espace, le langage….

Plus l’attachement et bon plus le détachement sera simple.

– Les interactions de l’enfant avec son entourage :

L’enfant interagit plus particulièrement avec sa mère, néanmoins, toutes les personnes de son entourage participent à son développement affectif et moteur. C’est d’ailleurs grâce à son développement sensori-moteur que l’enfant crée ses interactions.

Pour en savoir d’avantage sur le développement de l’enfant :

Le développement psycho-moteur

Le développement sensoriel

Il existe 3 niveaux d’interactions : affectives, imaginaires, comportementales.

  • Les interactions affectives :

L’enfant est une « éponge émotionnelle », il baigne dans un monde d’émotions qu’il absorbe. La verbalisation de votre état émotionnel, ainsi que la verbalisation des émotions ressenties par l’enfant participe à sa compréhension et à la concrétisation de son état. Les capacités d’empathie de l’enfant vont lui permettre de créer du lien et des interactions. Il décryptera très vite les émotions et sentiments des personnes de son entourage. Ces interprétations de l’état émotionnel lui permettent d’accorder sa communication afin que son entourage réponde au mieux à ses besoins. Plus son environnement émotionnel est stable, encourageant, bienveillant, plus les interactions sont simples et efficaces.

  • Les interactions imaginaires :

Les capacités d’empathie de l’enfant, et sa non-conscience de soi, lui permettent de construire sa propre vie imaginaire à partir de celle de ses parents. Si l’un des parents a une angoisse de séparation, en s’imaginant un danger potentiel ou autre, alors il communiquera à son enfant son propre fantasme de danger. Les angoisses imaginaires, et autre sont intimement liées aux interactions affectives.

  • Les interactions comportementales :

Elles sont liées plus particulièrement au développement psychomoteur. Elles englobent le sourire intentionnel, un enfant qui tend les bras pour être porté, etc.

La façon de répondre à l’enfant, en accédant à ses demandes, à votre manière de le porter,etc… le renseigne sur la nature de votre lien, ainsi que sur votre état.

Toutes ces interactions affectives sont interconnectées, et liées au développement sensori-moteur. Tout est interdépendant. Pour favoriser un développement harmonieux , il faut une disponibilité affective de l’adulte, des réponses souples et adaptées aux besoins de l’enfant, ainsi qu’une stabilité affective durable et continue.

Le stade préopératoire (de 2 ans à 7 ans) :

C’est l’âge du terrible-twoo. L’enfant a conscience de soi et des autres, il entre en communication et en jeu avec les enfants de son âge ( ce qu’il ne faisait pas avant), il est en recherche d’interactions.

A ce stade, même s’il a conscience de lui, il parle de sa personne en utilisant son prénom ou à la troisième personne, le concept du moi n’est pas encore acquis il ne se sépare pas du reste du monde.

L’enfant est très curieux, c’est l’âge des pourquoi ?? Leurs besoins de connaissance sont grandissants. Il est important d’y répondre, en proposant une réponse sincère et adaptée à leur âge. 

C’est une période où l’enfant est égocentré, il pense par rapport à ses propres expériences. Il pense que tout le monde pense comme lui. Il supporte mal la frustration, et a encore beaucoup de mal à gérer et mettre des mots sur ses émotions.

Outil de gestion des émotions

Pour en savoir plus sur les psychologues du développement :

Les psychologues du développement

Le développement sensoriel

main champ blé

Le développement sensoriel chez l’enfant

Les sens de l’enfant, la vue, le goût, l’ouïe et le toucher sont en développement, ils vont se développer progressivement, avec le développement cérébral, et au fur et à mesure de ses apprentissages.

La vue

Un enfant atteint une acuité visuelle proche de celle de l’adulte vers 2 ans. Avant cela, sa vision évolue. En voici les principales phases.

Les premières semaines

La vision du nourrisson est faible, il voit flou et distingue surtout les contours. Il n’évalue pas les distances. Il ne voit pas le monde en couleurs, mais en noir et blanc. Il peut néanmoins fixer et suivre un objet s’il est près de son visage.

À 2 mois

Il est capable de reconnaître le visage de ses parents. Il commence à percevoir les couleurs, le vert et le rouge. Son champ de vision est restreint à environ 60 °. L’enfant peut avoir un léger strabisme, il est normal et disparaitra avec la croissance.

Pour stimuler sa vue, vous pouvez installer un mobile dans sa zone d’éveil.

À 4 mois

Il distingue davantage de détails, notamment les reliefs et les motifs. Il voit le jaune et le bleu. Son champ de vision s’est élargi, elle est de 100°. Il suit les mouvements verticaux. Il reconnaît des objets familiers s’ils sont proches de lui, et reconnaît certaines expressions du visage.

Pour le stimuler, proposez-lui des jouets colorés, et faites-lui des grimaces.

À 6 mois

Son champ visuel est maintenant de 180°. Il voit toutes les couleurs, sa vision des reliefs s’affine, il perçoit la profondeur. Il suit très bien du regard. Il voit bien les petits objets et les examine.

Pour le stimuler, tirez lui la langue il en fera de même. Proposez-lui des jeux colorés avec des textures différentes à examiner.

À 8 mois

Il reconnaît bien les visages, et comprends beaucoup d’expression faciale. Sa vision continue à s’affiner. Il voit encore un peu flou, mais il perçoit parfaitement les reliefs.

Sa vision va continuer à s’améliorer. À 2 ans son acuité visuelle sera proche de celle d’un adulte. À 6 ans, sa vue est pleinement mature. À 15 ans il atteint le maximum de ses capacités et possède une vue d’adulte.

Les troubles de la vue

Les signes qui doivent vous alertez :

-il ne suit pas les objets du regard

-il est sensible à la lumière et ses yeux coulent beaucoup

-il louche après 6 mois

-il cligne souvent des yeux

-il se cogne

-il a des maux de tête fréquents

Les problèmes de vue 

Le strabisme :Il est dû à un défaut dans le mouvement de l’oeil. Avant 5 mois il n’est pas inquiétant, s’il persiste il nécessite une consultation.

La myopie : elle se caractérise par une vision nette de près, mais floue de loin. Elle apparaît parfois à l’adolescence, c’est ce que l’on nomme une myopie de croissance.

L’hypermétropie : la vision est meilleure de loin que de près. Normale chez les bébés, elle disparaît avec la croissance. Toute persistance nécessite une consultation.

Le goût

Dés la naissance, tous les goûts sont perceptibles par l’enfant. Cependant, certains sont plus développés,notamment le sucré.

Il a déjà des préférences, en effet ses papilles gustatives et olfactives étaient déjà fonctionnelles in utero. Plus la mère aura une alimentation présentant un panel de goût varié, plus l’enfant aura développé ses propres panels de goûts et d’odeurs.

À la naissance le goût du nourrisson est plus prononcé pour le sucré et le gras. Il déteste l’amertume.

Dans ces premiers mois de vie, l’alimentation de l’enfant est exclusivement composée de lait. Selon les recommandations de l’OMS l’allaitement jusqu’a 6 mois.

Le lait maternisé a une composition très proche du lait maternel en terme nutritionnel, mais ne permet pas une diversité de goût.

L’allaitement maternel participe lui aussi au développement gustatif. Le goût du lait maternel évolue en fonction de l’alimentation de sa mère, il varie même durant la tétée. Le lait maternel est parfaitement adapté à l’enfant, il évolue au rythme de l’enfant pour répondre parfaitement à ses besoins.

C’est à partir de la diversification alimentaire (à partir de 6 mois selon les recommandations de l’OMS) que le goût va se forger. Progressivement en fonction de l’introduction de nouveaux aliments, l’enfant découvrira de nouveaux goûts et de nouvelles textures. Vers 2 ans ou 3 ans, l’enfant est souvent moins curieux en matière de découverte gustative, c’est ce que l’on nomme la néophobie alimentaire. Elle est normale et varie d’un enfant à l’autre, elle dure généralement jusqu’a 7 ans, puis s’estompe. Lors de cette phase, il est important de continuer à apporter de la diversification. N’oubliez cependant pas que c’est un apprentissage et, qu’à ce titre il doit à ce titre être respectueux de l’enfant. On ne forcera jamais à manger, mais on encouragera à gouter. Misez sur la répétition, présentez et représentez l’aliment à l’enfant. Soyez patient.

L’ouïe

Tout comme le goût, l’ouïe est déjà fonctionnelle in utero. À la naissance, l’ouïe de l’enfant est fine et complètement développée. Il possède donc déjà une mémoire auditive. Il reconnaît la voix de sa mère.

À 3 mois, l’enfant réagit aux bruits environnants. Notamment avec le réflexe de Moro.Développement psychomoteur

À 6 mois, il tourne la tête en direction du bruit entendu. Il aime la musique. Il aime également entendre sa voix, et module les sons qu’il émet.

Stimulez son audition, parlez-lui, faites-lui écouter de la musique. Proposez-lui des instruments de musique.

L’ouïe de l’enfant est fragile, soyez vigilant au volume sonore.

Les troubles de l’audition :

Les signes qui doivent vous alertez :

-il ne se réveille pas s’il y a un bruit très fort

-il ne produit aucun son vers 4 mois

-il ne tourne pas la tête lorsque vous l’appeler

-il entend mal en groupe ou lorsqu’il y a du bruit

-l’apprentissage du langage est compliqué

-il ne réagit pas lorsque vous parler doucement ou étés derrière lui

Dans tous les cas, faites un dépistage auditif et/ou consultez un orthophoniste.

Les troubles de l’audition peuvent engendrer des troubles du langage.

Le toucher :

Premier sens à se développer in utero. Le toucher permet de perçoir et de recevoir des informations sur le monde extérieur. La peau est le plus grand organe du corps, entièrement recouvert de capteur qui permet de recevoir un nombre incalculable d’information sur ce qui nous entoure. Il nous permet ainsi de réagir notamment en cas de danger.

Il est très important de toucher l’enfant, au-delà de lui permet de prendre conscience de son corps, le toucher est primordial dans le rôle relationnel et émotionnel de l’enfant.

En donnant des soins, en massant et en câlinant l’enfant, celui-ci va produire des hormones de croissance et d’attachement. Mais aussi diminuer son stress.

Le toucher est un facteur important du développement de l’enfant bien trop souvent négligé dans notre culture.

Le toucher au fil des mois :

À la naissance, l’enfant ferme sa main réflexe de grasping. Il réagit aux caresses, il sent les températures, et distingue les textures.

À 3 mois, il sent les textures (mous, dur, rugueux), il met ses mains à la bouche.

À 5 mois, il transfère les objets d’une main à l’autre. Il attrape ses pieds, et prend de plus en plus conscience de son propre corps.

À 6 mois, il explore de plus en plus les objets. Il est curieux des textures.

Dés leurs naissances ayez des contacts tactiles avec les enfants, masser les câliner, ce contact sera bénéfique pour tout le monde. Pour stimuler le toucher de l’enfant, proposez-lui des jouets aux textures variés. Les jeux tels que le sable, les transferts d’eau, la pâte à modeler, etc.

Le développement psychomoteur

bébé jouet herbe

Le développement psychomoteur

Le développement psychomoteur chez le nourrisson et l’enfant répond à des moyennes. Elles permettent d’évaluer si un développement est harmonieux ou non. Et ainsi de repérer d’éventuelles pathologies ou troubles de l’apprentissage.

Je vous propose de découvrir les principaux stades de développement du nourrisson et de l’enfant. Tout d’abord, mois après mois, car le développement cognitif (acquisition faite par le cerveau : mémoire, apprentissage, langage …) est très rapide, puis par tranche d’âge.

Le nourrisson a des réflexes dits archaïques. Ils sont innés et disparaissent petit à petit entre 2 et 4 mois. Au-delà de 5 mois, leurs persistances seraient pathologiques.

-le réflexe de grasping : réflexe d’agrippement avec la main

-le réflexe de sussion

-le réflexe de moro : réflexe face à un bruit fort, l’enfant écarte les bras, les refermes, et cris

-le réflexe de marche automatique.

Voici les principaux stades de développement moteur, affectif, social ainsi que de langage chez l’enfant de sa naissance à 6 ans.

Ces tableaux sont non exhaustifs, leur fonction est de repérer si un enfant présente un développement « normal ». En cas de doute ou de besoin, n’hésitez pas à demander l’avis de professionnel de la santé.

Avant 3 mois Entre 3 et 4 mois À 5 mois De 6 à 7 mois
Développement moteur Tient sa tête quelques instants Tient sa tête Tient assis avec appuis -Tient assis sans appuis

-Se retourne

Préhension Réflexe Préhension de contact involontaire -Préhension de contact volontaire entre la main et la paume

-Porte les objets à la bouche

-Préhension volontaire entre doigt et main

-Passe les objets d’une main à l’autre

Développement affectif Souris aux anges Sourire réponse Rit aux éclats Joue à coucou, cacher
Développement

langage

Cris, pleurs Gazouillis Babillage simple (ba) Babillage canonique (ba-ba)
De 8 à 9 mois De 10 à 11 mois De 12 à 13 mois
Développement moteur -S’assoit seul

-Fait du 4 pattes

-Rampe

-Se tient debout avec appui

Marche
Préhension Fais la pince Lâcher involontaire Lâcher volontaire
Développement affectif Timide avec les inconnus Fait bravo Pointe du doigt
Développement langage Babillage combiner Compréhension première Dit ses premiers mots

À 15 mois À 18 mois À 24 mois À 30 mois
Développement moteur -marche seul

-monte des escaliers à 4 pattes

-monte et descend les escaliers avec aide

-S’assoit seul sur une chaise

-court

-shoot dans un ballon

-saute

-marche sur la pointe des pieds

Motricité fine -Empile 2 cubes

-Fait des gribouillis

-Empile 4 cubes

-Fait des gribouillis

-Construit des tours 6 cubes

-Fais un trait

-Construit des tours 8 cubes

-Fait une croix

Développement social Enlève ses chaussures Imite des gestes quotidiens Se lave les mains S’habille avec aide
Développement langage À son propre langage 10 mots comprennent des ordres simples Associe des mots Nomme 5 objets

À 3 ans À 4 ans À 5 ans À 6 ans
Développement moteur monte des escaliers en alternant Tient sur un pied Saute a cloche-pied Fais du vélo
Motricité fine Bonhomme têtard Bonhomme en 3 parties Écrit son prénom Copie un losange
Développement social Se déshabille seul Joue avec plusieurs enfants Se brosse les cheveux Connaît la gauche et la droite sur lui
Développement langage Utilise le « je » Raconte une histoire Pose des questions sur les mots Développe le vocabulaire abstrait